Les restrictions anti-Covid ont été assouplies dimanche dans plusieurs régions d’Italie, grâce notamment à l’allègement de la pression sur les hôpitaux et à la stabilisation de la courbe des contagions.
Le ministre de la Santé, Roberto Speranza, a cependant mis en garde contre tout relâchement: « Si nous baissons la garde nous risquons de nous retrouver en janvier-février avec une nouvelle recrudescence » des contagions « et cela nous ne pouvons pas nous le permettre », a-t-il déclaré sur la chaîne d’information SkyTG24.
Le gouvernement italien a mis en place un système de trois couleurs pour distinguer les régions en fonction des risques face au Covid: jaune (risque modéré), orange (risque intermédiaire) et rouge (risque élevé).
Dimanche, sur décision du ministère de la Santé, le niveau de risque a été abaissé de « rouge » à « orange » pour la Toscane (centre), la Campanie (région de Naples, sud) et le Val d’Aoste (nord-ouest).
Cela permettra aux habitants de ces trois régions de se déplacer librement mais uniquement sur le territoire de leur commune de résidence de 5h à 22h. En zone orange, les commerces de détail – à l’exception des restaurants et bars – sont autorisés à ouvrir leurs portes.
En outre, le risque a été abaissé de « orange » à « jaune » en Emilie-Romagne, dans le Frioul, les Marches (nord), l’Ombrie (centre) et les Pouilles (sud). Dans ces régions, on peut circuler librement sur tout le territoire régional en dehors du couvre-feu en vigueur de 22h à 5h. Les bars et restaurants y sont ouverts jusqu’à 18h.
Les Abruzzes toujours en rouge
À partir de ce dimanche, les Abruzzes (sud) sont l’unique région encore en zone rouge. La population n’est autorisée à sortir de chez elle seulement pour des raisons professionnelles, de santé, pour accompagner leurs enfants à l’école ou pour se rendre dans les magasins encore ouverts, en remplissant un formulaire ad hoc.
La plupart des magasins y sont fermés, à l’exception des commerces d’alimentation, des pharmacies, des opticiens, des librairies, des pompes funèbres et des coiffeurs.
L’Italie, premier pays européen durement touché par le nouveau coronavirus, a enregistré depuis le début de la pandémie un total de plus de 1,68 million de cas, dont 58.852 morts.
AFP