A l’approche des élections, le réseau social chinois séduit de plus en plus de politiques espérant toucher un électorat plus jeune.
TikTok s’empare des politiques italiens. Le dernier arrivé est Silvio Berlusconi, 86 ans à la fin du mois : les législatives du 25 septembre en Italie ont provoqué une ruée des responsables politiques sur TikTok, dans l’espoir de séduire les plus jeunes électeurs. « Salut les jeunes, me voilà, je vous souhaite la bienvenue sur mon compte officiel TikTok », lance l’ex-chef du gouvernement italien hilare, en costume-cravate, cheveux teints, maquillé, les traits figés par la chirurgie esthétique.
Cette apparition a suscité de nombreux commentaires ironiques. « Silvio, quelle crème tu utilises contre les rides ? », « Silvio, quel fond de teint tu mets ? », « Silvio, il lit les commentaires ? », ont réagi certains utilisateurs. Le quotidien La Stampa se moquait vendredi d’un « anachronisme », tout en louant « le courage » du « Cavaliere » octogénaire.
De Matteo Renzi à Giuseppe Conte
Silvio Berlusconi, le patron du parti de droite Forza Italia, est le dernier en date, mais loin d’être seul, sur TikTok. Matteo Renzi, un ex-président du Conseil italien et le chef du petit parti centriste Italia Viva, est lui aussi arrivé jeudi sur TikTok où son associé pour ces législatives, l’ex-ministre Carlo Calenda, est présent depuis la semaine dernière.
Giorgia Meloni, la dirigeante de Fratelli d’Italia (FDI, post-fasciste), donnée favorite pour prendre la tête du prochain gouvernement, y est depuis de début de l’année. Sont présents également Giuseppe Conte, un ex-chef du gouvernement et leader du Mouvement 5 Etoiles, et Matteo Salvini, le chef de la Ligue, un mouvement hostile à l’immigration.
Le principal absent est Enrico Letta, le dirigeant du Parti démocrate (PD, centre gauche), qui a préféré ouvrir un compte sur TikTok au nom de son parti, sans y mettre le sien.
Un jeune sur deux se rendra aux urnes
TikTok, mais aussi Instagram, Facebook, les réseaux sociaux sont truffés de messages politiques adressés aux jeunes qui représentent une grand part des indécis pour le scrutin du 25 septembre. Selon un sondage publié par le journal numérique Open Online, seul un Italien de 18 à 35 ans sur deux se rendra aux urnes. Et, d’après une autre enquête d’opinion, 84% des interviewés estiment que la classe politique italienne ne s’intéresse pas assez aux jeunes.