La coalition de droite italienne menée par la Ligue (extrême droite) a ravi la région du Piémont (nord-ouest) à la gauche, un scrutin marqué comme au plan national par l’effondrement du Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème).
La coalition réunissant la Ligue de Matteo Salvini, Forza Italia de Silvio Berlusconi (droite) et Fratelli d’Italia (Frères d’Italie, extrême droite), a remporté 49,8% des voix contre 35,8% à la coalition de gauche menée par le Parti démocrate (PD, centre gauche), selon les résultats définitifs.
Comme lors des européennes, ce scrutin régional a également été marqué par l’effondrement du M5S, qui n’obtient que 13,6% des voix.
Après cette victoire, la droite tient désormais toutes les régions du nord riche de l’Italie : la Vénétie, la Lombardie, le Piémont et la Ligurie.
Le scrutin régional marque aussi un point symbolique en faveur de la poursuite du projet de ligne ferroviaire entre Turin, capitale du Piémont, et Lyon, dénoncé comme un gaspillage d’argent public par le M5S et objet d’un important mouvement de contestation dans le Piémont. En effet, toute la coalition de droite s’était prononcée en faveur de ce projet.
Interrogé à ce sujet lundi après-midi, le chef de file du M5S, Luigi Di Maio, a semblé renoncer à un rejet catégorique du projet, affirmant que le dossier était désormais entre les mains du chef du gouvernement, Giuseppe Conte. Des appels d’offre ont été lancés pour poursuivre le projet du TGV Lyon-Turin qui pourrait cependant faire l’objet d’une discussion entre Giuseppe Conte et le président français, Emmanuel Macron, pour tenter d’en réduire les coûts.
AFP