Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a regretté vendredi que ses propos sur le « pire scénario » à craindre des prochaines élections italiennes aient été « mal compris », assurant que l’exécutif européen était confiant dans le résultat de ce scrutin.
« Je pense que j’ai été totalement mal compris », a dit M. Juncker devant la presse, en marge d’un sommet européen à Bruxelles. « En tant que Commission, nous pensons qu’il y aura un gouvernement qui peut fonctionner après les élections » prévues le 4 mars, a-t-il souligné.
Lors d’une conférence la veille à Bruxelles, M. Juncker avait dit qu’il était « davantage inquiet du résultat des élections italiennes que de celui du référendum interne du SPD », le parti des sociaux-démocrates allemands en négociation pour une coalition avec les chrétiens-démocrates.
« Nous devons nous préparer au pire scénario qui pourrait être de ne pas avoir de gouvernement opérationnel en Italie », avait-il ajouté.
M. Juncker avait même dit envisager « une réaction forte des marchés financiers dans la seconde semaine de mars » en raison de la somme d’incertitudes en Europe, évoquant notamment la situation allemande et les élections italiennes.
La bourse aussi n’a pas apprécié!
Ces propos avaient été suivis d’une réaction négative de la Bourse de Milan.
Le chef de l’exécutif européen avait ensuite publié un communiqué dans la soirée pour assurer sa « confiance » dans le fait « qu’il y aura gouvernement qui garantira que l’Italie reste un acteur central en Europe ».
La droite alliée à l’extrême droite a le vent en poupe à moins de dix jours des législatives italiennes, dont l’issue reste néanmoins très incertaine, susceptible de déboucher sur un Parlement sans majorité stable.
Le Quotidien