Environ 450 migrants à bord d’un vieux bateau de pêche ont débarqué dans la nuit de samedi à dimanche sur l’île de Lampedusa, située au sud de l’Italie, ont rapporté les agences italiennes.
Leur embarcation, repérée au large de Lampedusa et qui risquait un naufrage en raison de vents violents, a été escortée par les gardes-côtes italiens et la police jusqu’au port de Lampedusa, précise notamment Ansa.
Les migrants dont la nationalité n’est pas connue ont été débarqués par petits groupes et se sont soumis à des contrôles de température, avant d’être acheminés dans un centre d’accueil de l’île submergé, qui héberge désormais quelque 1.500 personnes, bien au-delà de sa capacité maximum.
Depuis vendredi, avant ce débarquement massif, une trentaine de petites barques, majoritairement en provenance des côtes tunisiennes, avaient déjà rejoint l’île en y débarquant quelque 500 migrants, rapporte la presse italienne.
Les gardes-côtes italiens ont aussi transporté samedi à Lampedusa 49 personnes jugées fragiles, essentiellement de femmes et des enfants, qui avaient été secourus en Méditerranée par le « Louise Michel », affrété secrètement par l’artiste de rue Banksy.
Les autres passagers de ce navire ont pour leur part été tous transférés samedi soir sur le bateau humanitaire Sea-Watch 4, venu à leur rencontre, qui a désormais quelque 350 personnes à son bord et cherche un port de débarquement.
« Lampedusa ne réussit plus à tenir face à cette situation. Ou le gouvernement prend des décisions immédiates ou bien toute l’île se mettra en grève. Nous n’arrivons pas à gérer l’urgence et la situation est désormais vraiment insoutenable », a déclaré le maire de Lampedusa, Totò Martello, joint durant la nuit par l’agence Ansa.
AFP