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Istanbul : un policier tué par un membre présumé de l’EI


Des policiers turcs, le 25 juin 2017 à Istanbul. (Photo : AFP)

Un policier a été tué dimanche soir à coups de couteau par un membre présumé du groupe Etat islamique (EI) qu’il venait d’interpeller et qu’il conduisait au siège de la police d’Istanbul, a rapporté l’agence Anadolu.

Le suspect a été immédiatement abattu par les forces de l’ordre, poursuit l’agence progouvernementale. Il avait été appréhendé un peu plus tôt dans la journée parce que la police le soupçonnait de préparer un attentat. L’agence privée Dogan précise que l’homme était soupçonné de préparer un attentat suicide. Les faits ont eu lieu peu avant 23h00 (20h00 GMT), alors que l’assaillant était descendu du véhicule des forces de l’ordre et était en train d’être conduit à sa cellule, selon la même source.

Plusieurs médias s’interrogeaient sur la manière dont l’homme avait pu être en possession d’un couteau malgré son interpellation. Le policier a succombé à ses blessures après avoir été évacué par une ambulance. La Turquie a été frappée depuis deux ans par de nombreux attentats meurtriers attribués ou revendiqués par l’EI, dont le dernier en date a fait 39 morts dans une discothèque la nuit du Nouvel An.

Depuis, les jihadistes n’ont commis aucune attaque sur le sol turc, mais les autorités procèdent régulièrement à l’arrestation de «terroristes» présumés et les mesures de sécurité restent maximales. Samedi encore, les autorités ont annoncé l’arrestation de cinq membres présumés de l’EI, dont quatre à l’ouest d’Istanbul et un qui effectuait, selon Anadolu, une mission de reconnaissance à Ankara en vue d’y commettre un attentat.

Outre l’EI, la Turquie doit faire face à la reprise des violences dans le sud-est à majorité kurde du pays: des combats quotidiens y font rage entre les séparatistes kurdes du PKK et les forces de sécurité depuis la rupture, à l’été 2015, d’un fragile cessez-le-feu. Le conflit kurde a fait plus de 40 000 morts depuis 1984, dont encore deux soldats dans un attentat attribué au PKK samedi ainsi qu’un adolescent de 15 ans tué vendredi par des combattants du PKK dans le nord-est, selon les médias, ce qui a provoqué une vive émotion dans le pays.

Le Quotidien/AFP