Israëliens et membres du Hamas ont recommencé à discuter d’un éventuel cessez-le-feu à Gaza.
De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas se déroulent au Qatar en vue d’un accord de trêve à Gaza et de libération d’otages, avant une rencontre à Washington de Donald Trump et Benjamin Netanyahu. Dans la bande de Gaza dévastée par près de 21 mois de guerre entre Israël et le Hamas, la Défense civile a fait état de la mort de 12 Palestiniens tués par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 contre Israël, à laquelle l’armée a riposté en lançant une offensive d’envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire. Depuis dimanche, deux sessions de pourparlers indirects entre Israël et le Hamas se sont tenues à Doha, selon des sources palestiniennes proches des négociations. «Aucune percée» n’a été encore réalisée, a indiqué l’une d’elles. Les négociations doivent reprendre en soirée. Dimanche le président américain, Donald Trump, a estimé qu’il existait «de bonnes chances» de parvenir à un accord.
Une trêve de 60 jours
La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé. «Le Hamas est sérieux et soucieux d’aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus», a affirmé le responsable palestinien. Benyamin Nétanyahou avait jugé «inacceptables» samedi les «changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition» de trêve, initialement parrainée par les États-Unis et transmise par le Qatar et l’Égypte.
Selon des sources palestiniennes proches des discussions, elle comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël. Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d’après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu’il souhaite obtenir sur l’arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.