Quelque 700 personnes ont été tuées pendant le nouvel an perse sur les routes en Iran, où le fort taux de mortalité au volant a poussé des leaders religieux à qualifier la mauvaise conduite de « péché ».
Une amélioration de 12% du taux de mortalité sur les routes pour les deux semaines de vacances de Norouz –qui se sont achevées le week-end dernier– par rapport à la même période l’an dernier, est toutefois à noter, a indiqué mardi le chef de la police Taghi Mehri. Mais les chiffres exceptionnellement élevés –avec plus d’un demi-million de morts au cours des deux dernières décennies– a poussé des leaders religieux à agir.
« Violer le code de la route est un péché, et suivre les règles est un devoir religieux », a affirmé la semaine dernière le grand ayatollah Makarem Shirazi. « Conduire pendant qu’on est fatigué, doubler illégalement et brûler un feu est interdit », avait-il déjà déclaré en 2014. L’Iran est pratiquement le seul Etat parmi les pays à revenus intermédiaires à avoir un taux de mortalité sur les route aussi élevé.
Parmi les raisons avancées pour expliquer ce phénomène, la mauvaise qualité des voitures produites localement est souvent citée. La police lutte désespérément pour faire respecter le code de la route et quelque 32 000 voitures et 20 000 motos ont été saisies au cours des trois premiers jours de Norouz pour des violations. « Malheureusement, toutes les 71 minutes, une personne meurt sur les routes du pays à cause d’un accident », affirme l’adjoint au chef de la police Eskandar Momeni, cité par l’agence Tasnim. « Le chiffre de l’année dernière était d’un mort toutes les 60 secondes, il y a donc une amélioration », dit-il, même si « toute mort sur les routes est choquante ».
Le Quotidien/AFP