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Irak/Syrie : la coalition admet la mort de 1 300 civils dans les raids


La coalition internationale assure prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser les risques pour la population civile. (illustration AFP)

La coalition internationale conduite par les États-Unis a reconnu vendredi que plus de 1 300 civils avaient été « les victimes collatérales » de ses frappes en Syrie et en Irak depuis 2014 contre Daech (EI).

La coalition a précisé dans un communiqué avoir mené 24.502 raids aériens entre août 2014 et fin avril dernier sur les positions jihadistes dans ces deux pays voisins, où l’EI a été chassé de tous les centres urbains qu’il avait conquis.

« Pendant cette période et après évaluation des informations disponibles (…), il est probable que pas moins de 1 302 civils ont été tués de manière non délibérée par les frappes de la coalition », selon le texte. La coalition a ajouté qu’elle examinait 111 rapports faisant état de morts de civils.

Le nombre de civils tués par les frappes de la coalition serait supérieur, selon des organisations de défense des droits humains. L’Observatoire syrien des droits humains parle de plus de 3 800 morts civils dont un millier d’enfants en Syrie seulement. La coalition internationale assure prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser les risques pour la population civile.

Elle poursuivra ses opérations

Soutenues par les frappes de la coalition, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont pris le 23 mars le village syrien de Baghouz, le dernier fief de Daech, signant la fin de son « califat » autoproclamé en 2014 à cheval entre l’Irak et la Syrie. A ce propos, la coalition a évoqué sept rapports qu’elle a qualifiés de « pas fiables » sur la mort de civils dans des frappes ayant visé Baghouz entre le 11 et le 24 mars.

Elle a à l’occasion réaffirmé qu’elle poursuivait ses opérations « pour empêcher l’EI de contrôler une quelconque partie de territoire, de gagner de l’influence dans la région et pour le priver de toutes les ressources pour une relance » de l’organisation jihadiste.

LQ/AFP