Les forces irakiennes ont annoncé lundi la « libération » totale de Ramadi, grande ville à l’ouest de Bagdad, hissant le drapeau national sur un bâtiment gouvernemental pour marquer leur plus grande victoire face à Daech (EI).
« Ramadi a été libérée », a déclaré le général de brigade Yahya Rasool à la télévision d’État. Des soldats ont dansé l’arme levée dans les rues du chef-lieu de la grande province occidentale d’Al-Anbar, pendant que des hauts commandants paradaient dans cette ville des bords de l’Euphrate que l’armée irakienne avait perdue en mai. Des Irakiens sont également descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour célébrer la reprise de Ramadi.
Des jihadistes pourraient être encore présents dans certains quartiers mais les forces irakiennes affirment ne rencontrer aucune résistance depuis que les derniers combattants de Daech ont quitté dimanche un complexe gouvernemental du centre-ville. Les militaires avancent toutefois avec prudence et se consacrent à la tâche titanesque de désamorcer les centaines de bombes et engins explosifs laissés par les jihadistes dans la ville.
Le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri, a félicité les forces fédérales pour « cette magnifique victoire contre Daech ». « Elle représente une rampe de lancement pour la libération de Ninive », a-t-il affirmé. Mossoul, deuxième ville du nord irakien, est le chef-lieu de la province de Ninive. C’est depuis cette cité que le chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait proclamé son « califat » s’étendant sur une partie de l’Irak et de la Syrie, il y a un an et demi.