Plus de 600 étrangers, quasiment tous des femmes, ont été jugés en Irak durant l’année écoulée pour appartenance à Daech (EI), a indiqué lundi la justice irakienne, ajoutant qu’une centaine d’autres devaient encore comparaître.
L’Irak a déclaré fin 2017 la « victoire » sur Daech mais continue de juger quasi-quotidiennement des accusés parmi les quelque 20 000 personnes arrêtées pour suspicion de terrorisme depuis la percée jihadiste de 2014. En tout, « 616 hommes et femmes, accusés d’appartenance à l’EI ont été jugés » cette année et « 508 ont été condamnés en vertu de la loi anti-terrorisme » qui prévoit jusqu’à la peine de mort, a détaillé dans un communiqué le juge Bayraqdar, porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature.
Parmi eux, a-t-il ajouté sans toutefois détailler leurs peines, figurent « 466 femmes et 42 hommes, ainsi que 108 mineurs – 31 garçons et 77 filles ». En outre, « 99 personnes, dont 73 femmes » subissent encore des interrogatoires du Parquet ou ont vu leur procès s’ouvrir récemment, selon le juge Bayraqdar.
Prison à vie
Deux tribunaux jugent les affaires de terrorisme en Irak, l’un à Tel Keif, près de Mossoul – l’ancienne « capitale » irakienne du « califat » autoproclamé -, et l’autre à Bagdad, où la Cour pénale centrale s’occupe notamment des étrangers et des femmes.
La plupart des condamnées sont Turques ou originaires des anciennes républiques de l’Union soviétique. Une Allemande a également été condamnée à la peine capitale, de même qu’un Belge et un Russe. En outre, trois Français – deux femmes et un homme – ont été condamnés à la prison à vie.
De nombreuses femmes avaient suivi leurs époux avec leurs enfants, dont certains sont toujours en attente de rapatriement d’Irak, alors que leur mère est en prison.
LQ/AFP