Inflation, retraites, travail, oppositions, immigration… Voici les principaux points de l’interview du président français Emmanuel Macron mercredi soir sur France 2.
Inflation
Le président a défendu son bilan et a promis de « protéger les plus faibles » face à la « tempête » de l’inflation et de « continuer d’aider les ménages ».
« On va renforcer nos dispositifs pour les étudiants », a déclaré le président qui a aussi annoncé un « mécanisme » pour « garantir un prix raisonnable » de l’électricité aux petites et moyennes entreprises et aux collectivités locales. Il a aussi évoqué un « guichet d’aide » pour les entreprises de taille intermédiaire et les grands groupes.
Profits et travail
Si le président a redit son opposition à une taxe spécifique sur les « superprofits », notamment réclamée par la gauche, il a qualifié de « nécessaire » le sujet du « partage de la valeur ».
« Je crois dans une France du travail et du mérite. Pour que nous continuions d’avancer, on doit créer plus de travail, créer plus d’emplois, plus de force, mais on doit au niveau de chaque entreprise avoir une répartition plus juste et ça, c’est le vrai dialogue social », a-t-il plaidé.
Retraites
« La réforme des retraites est essentielle si on veut continuer à préserver notre modèle social », a martelé Emmanuel Macron.
Il s’est dit « ouvert » à un report de l’âge légal du départ à la retraite à 64 ans, et non 65 ans, en cas d’allongement de la durée de cotisation.
« Si certains (partenaires sociaux, NDLR) sont prêts à s’engager et à dire: nous, on ne veut pas aller jusqu’à 65 ans, mais en contrepartie, si vous faites ce geste, on est prêts à travailler un peu plus de trimestres – parce qu’il y a d’autres façons de faire, c’est pas que l’âge légal, c’est travailler un peu plus de trimestres -, moi je suis ouvert », a déclaré le chef de l’Etat.
Oppositions
Le président a étrillé les oppositions à l’Assemblée: « Ils ont montré une chose: ils ne sont pas du côté du mérite, de l’ordre, du travail, de la solution, de l’avancée, ils sont du côté du désordre et du cynisme. Et je vous le dis: ça ne mènera à rien. Ces gens-là ne sauront pas demain gouverner ensemble ».
Il a plus spécifiquement accusé la gauche de s’être mise « main dans la main » avec le Rassemblement national après que le parti de Marine Le Pen a voté la motion de censure de la Nupes.
M. Macron a ensuite dit souhaiter « une alliance » avec les députés LR et ceux du groupe centriste Liot pour l’adoption de certains textes (réforme sur le travail, les retraites, l’immigration, les énergies renouvelables) à l’Assemblée, estimant que ceux-ci avaient « envoyé un message clair » en ne votant pas les motions de censure déposées sur les budgets.
« Je pense qu’avec ces parlementaires-là, qui aujourd’hui ne sont pas dans la majorité, le gouvernement et la majorité à l’Assemblée ont intérêt à travailler », a-t-il souligné.
Immigration
Emmanuel Macron a réaffirmé sa volonté de « durcir les règles » avec une nouvelle loi pour mieux « lutter contre l’immigration illégale ».
« Nous devons réformer en profondeur nos lois pour simplifier les procédures, pour pouvoir instruire plus vite les dossiers et donc mieux protéger, mieux accueillir celles et ceux qu’on veut accueillir », a-t-il déclaré.
M. Macron a aussi dit avoir « durci le dialogue avec les pays d’origine » des immigrés: « On va restreindre les visas ». « Je ne ferai jamais un lien existentiel entre l’immigration et l’insécurité », a néanmoins appuyé le président.