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« Interdiction de s’envoyer en l’air » ? Londres défend le déconfinement


En Angleterre, il est toujours interdit à deux personnes de maisons différentes de se réunir chez l'un ou chez l'autre, au-delà du jardin. Un sacré casse-tête ! (Photo : Adobe Stock)

Le gouvernement britannique a défendu mardi ses nouvelles consignes détaillant le déconfinement, raillées pour pénaliser les relations sexuelles en maintenant l’interdiction de se rendre dans un autre domicile que le sien.

Depuis lundi, de nouvelles directives assouplissent le confinement en vigueur depuis le 23 mars pour réduire la propagation du nouveau coronavirus au Royaume-Uni, permettant notamment aux écoles de rouvrir progressivement. Les Anglais peuvent désormais se retrouver en extérieur en groupe de six, pour faire de l’exercice ou bien un barbecue. Mais il est toujours interdit à deux personnes de maisons différentes de se réunir chez l’un ou chez l’autre, au-delà du jardin. Certains médias se sont amusés d’une « interdiction de s’envoyer en l’air ». Le hastag « #Sexban » (#InterdictionDuSexe) a commencé à se répandre sur Twitter, certains utilisateurs soulignant malicieusement que les ébats sexuels à la vue de tous semblaient être autorisés, mais pas ceux ayant lieu dans l’intimité du logement.

« Le risque de transmission du corona beaucoup plus faible à l’air libre »

Le secrétaire d’État au Logement Simon Clarke a rejeté mardi ces accusations, arguant que l’objectif était de protéger la santé publique et de réduire la propagation du virus. « Il est clairement vital que les gens restent chez eux et ne n’exposent pas la société à des risques supplémentaires de transmission du virus », a-t-il déclaré sur la radio LBC, ajoutant qu’il s’agissait d’une « étape clef » pour se diriger vers un déconfinement « durable ». Interrogé pour savoir si les relations sexuelles étaient autorisées en extérieur, le ministre a répond qu’il n’en était rien.

« C’est vrai que le risque de transmission du coronavirus est beaucoup plus faible à l’air libre qu’en intérieur », a-t-il concédé, mais « nous n’encourageons évidemment pas les gens à faire ce genre de choses dehors en ce moment, ou à n’importe quel moment. » Tout personne qui contreviendrait à ces mesures de confinement est passible d’une amende de 100 livres (112 euros), bien que le gouvernement ait souligné que la police n’avait pas le pouvoir de pénétrer chez les citoyens, à moins que l’on ne suspecte une « activité criminelle grave ». Downing Street a déclaré que les policiers « feraient preuve de bon sens et s’engageraient auprès du public, et n’imposant des amendes qu’en dernier recours ».

LQ/AFP