Des corps retrouvés sur les côtes italiennes, en état de « grande décomposition », « doivent très probablement correspondre » aux cercueils emportés dans les inondations de cimetières français, a déclaré lundi le préfet des Alpes-Maritimes.
Plusieurs corps ont été retrouvés dimanche sur une plage de Ligurie, en Italie, deux jours après les violentes intempéries qui ont frappé le sud-est de la France et le nord de l’Italie. « Il ne s’agit pas de décès récents ( …) mais de cadavres anciens qui doivent correspondre aux corps des cimetières engloutis par les flots d’eau », a encore déclaré le préfet Bernard Gonzalez.
« Nous sommes en train de rassembler des éléments pour les identifier. Mais c’est difficile car ils ont été retrouvés nus et nous n’avons pas d’éléments d’identification », avait expliqué lundi matin le garde-côte Giuseppe Semeraro, du port d’Imperia. Selon le préfet, le bilan côté français était toujours d’un mort, un automobiliste retrouvé dans sa voiture immergée à Saint-Martin-Vésubie (Alpes-Maritimes) et huit personnes disparues. Ces disparitions reposent sur des « témoignages crédibles et directs », a-t-il précisé.
S’ajoutent à ce bilan, treize personnes « supposées disparues où on a des témoignages mais qui ne sont pas de première main« , selon Bernard Gonzalez. Les pompiers des Alpes-Maritimes évoquent aussi un autre mort, retrouvé en Italie, près de Vintimille. Enfin, les intempéries ont fait au moins deux morts dans le nord de l’Italie, dans le Piémont et le Val d’Aoste, à quelque centaines de kilomètres – un pompier volontaire de 53 ans et un homme qui s’est noyé lorsque sa voiture est tombée dans une rivière.
Le préfet a également annoncé avoir pris un arrêté pour interdire la fréquentation des massifs des Alpes-Maritimes pour « au moins 15 jours » afin de permettre aux secours en haute-montagne de se focaliser sur les secours des sinistrés.
LQ/AFP