La France et le Portugal ont mis en place des échanges transfrontaliers d’informations depuis le 1er décembre, permettant de poursuivre leurs ressortissants auteurs d’infractions routières sur le territoire de l’autre état, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Désormais, les conducteurs portugais flashés par les radars français recevront un avis de contravention, de même que les conducteurs français commettant des excès de vitesse ou des franchissements de feu rouge au Portugal. De novembre 2016 à octobre 2017, plus de 290 000 infractions routières ont été commises en France par des véhicules immatriculés au Portugal, souligne notamment le ministère. Parmi ces infractions, 41% sont des excès de vitesse de poids lourds.
Comme avec le Benelux
Pour Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière cité dans le communiqué, « la généralisation des échanges transfrontaliers en Europe est une avancée car elle assure l’égalité de traitement entre conducteurs français et étrangers ». Depuis la mise en place des radars vitesse en France, environ 21% des infractions relevées concernent des véhicules immatriculés à l’étranger, alors qu’ils ne représentent que 5 à 6% du trafic routier.
Le Portugal est le douzième pays à pratiquer l’échange transfrontalier d’informations avec la France, après le Luxembourg, la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, l’Italie, l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie. La multiplication de ces échanges a engendré en 2016 une hausse de 40,5% du nombre de contraventions envoyées par la France aux propriétaires de véhicules immatriculés à l’étranger.
Le Quotidien/AFP