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Indonésie : l’Australie paiera la détention des condamnés à mort si leur peine est commuée


L’Australie a proposé jeudi de payer le coût de la détention de ses ressortissants condamnés à mort pour trafic de drogue en Indonésie si leur peine était commuée, espérant éviter le peloton à deux d’entre eux sur le point d’être exécutés.

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Au terme d’un battage médiatique et diplomatique resté sans résultat jusqu’ici, l’Australie offre d’assumer le coût financier de la détention si Jakarta renonçait à passer Andrew Chan et Myuran Sukumaran par les armes. (Photos : AFP)

Plusieurs étrangers, dont un Français, deux Australiens et des ressortissants du Brésil, des Philippines, du Ghana et du Nigeria ont été condamnés à mort en Indonésie et risquent d’être exécutés suite au rejet récent de leur demande de grâce présidentielle.

Condamnés en 2006 pour avoir dirigé un réseau de trafiquants d’héroïne, les deux hommes ont été récemment transférés dans une prison de l’île de Bali en vue de leur prochaine exécution. « Le gouvernement australien serait prêt à couvrir les coûts de l’emprisonnement à vie de MM. Chan et Sukumaran si un transfèrement (dans une prison australienne) était impossible », a écrit la ministre des Affaires étrangères Julia Bishop dans une lettre à son homologue indonésien Retno Marsudi. « Nous ne souhaitons pas que leur exécution fragilise les liens solides (entre l’Australie et l’Indonésie) que nous sommes parvenus à tisser après bien des années d’efforts », a-t-elle menacé.

L’Australie a déjà proposé, en vain, un échange de détenus. Un ultime recours a été déposé devant la justice indonésienne par les avocats des deux Australiens. Une audience qui devait se tenir ce jeudi a été ajournée et fixée au 19 mars pour une question de procédure.

Le Français Serge Atlaoui, 51 ans, condamné à mort en 2007 pour trafic de drogue, a lui déposé un recours en révision. Lors d’une audience mercredi, un tribunal a rejeté la demande de la défense d’entendre des témoins, estimant qu’aucune preuve nouvelle n’était apportée. Le tribunal a fixé une nouvelle audience le 25 mars, une formalité avant de transmettre le dossier à la Cour suprême. Celle-ci devra ensuite statuer sur la demande de révision du procès.

AFP