Devant une salle comble de la National Rifle Association (NRA, pro-armes), vendredi à Dallas, Donald Trump a mimé les attentats du 13-Novembre à Paris. À coup de « Bam ! Bam ! viens-là toi », le président voulait décrire ce qu’il se passe quand personne n’a une arme à feu dans une telle situation. Mais en France, c’est l’indignation face au manque de pudeur complet.
Le président américain avait conclu son intervention par : « si un employé, ou juste un client avait eu une arme [au Bataclan], ou si l’un de vous dans l’assistance avait été là avec une arme pointée dans la direction opposée, les terroristes auraient fui ou se seraient fait tirer dessus, et ça aurait été une toute autre histoire. »
L’indignation est remontée jusqu’à l’ancien président français François Hollande et son Premier ministre Manuel Valls.
Les deux anciens responsables politiques ont vivement dénoncé les propos de Donald Trump, qui a a défendu vendredi le droit de porter une arme en affirmant que les attentats du 13-Novembre à Paris auraient fait moins de morts si les victimes avaient été armées.
« Simagrées » indignes
« Les propos honteux et les simagrées obscènes de Donald Trump en disent long sur ce qu’il pense de la France et de ses valeurs », a estimé François Hollande dans un communiqué. « L’amitié entre nos deux peuples ne sera pas entachée par l’irrespect et l’outrance. Toutes mes pensées vont aux victimes du 13-Novembre », a-t-il ajouté.
« Indécent et incompétent. Que dire de plus? », a tweeté Manuel Valls en accompagnement d’une dépêche sur les propos de DonaldTrump.
« Indignation et dégoût après les propos de Donald Trump sur les attentats du 13-Novembre. Solidarité avec les victimes et les Français choqués. La transgression, c’est l’irrespect », a aussi estimé l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur au moment des attentats de 2015, également sur Twitter.
Le président américain Donald Trump affirme que les attentats du 13-Novembre à Paris auraient fait moins de morts si les victimes avaient été armées, dans un discours à la convention de la NRA, le puissant lobby pro-armes #AFP pic.twitter.com/eDbDZUgWrK
— Agence France-Presse (@afpfr) 5 mai 2018
Le Quotidien et AFP.