Une touriste japonaise a porté plainte auprès de la police indienne, déclarant avoir été droguée et violée par un guide dans la cité touristique de Jaipur (nord) en Inde.
En Inde, les agressions sexuelles de femme étrangères font régulièrement la Une des journaux. Le viol en réunion d’une étudiante indienne, morte de ses blessures en décembre 2012 à New Delhi, avait suscité une vague de réprobation en Inde et dans le monde entier. (Photos : illustration AFP)
Cette femme de 20 ans a expliqué que le guide lui avait proposé de lui faire découvrir la ville, renommée pour ses palais et ses forts, en moto dimanche avant de l’agresser dans un lieu isolé dans la soirée, a indiqué la police. « Nous avons reçu la plainte d’une touriste japonaise pour un viol présumé hier (dimanche) par un homme de la région », a dit l’inspecteur général, Dharam Chand Jain.
Elle l’a rencontré près de son hôtel, l’homme se présentant comme guide, a-t-il déclaré. « Ils se sont rendus dans différents endroits à moto pendant la journée. L’accusé a proposé de la déposer à son hôtel le soir mais l’a en fait emmenée dans un endroit isolé (…) où il l’aurait violée », a-t-il ajouté.
L’homme s’est ensuite enfui après que des voisins ont accouru après avoir entendu les cris de la jeune femme, selon des médias locaux. « La touriste a déclaré qu’il lui avait proposé de la nourriture qui pourrait avoir été mélangée avec de drogue », a ajouté pour sa part le policier, précisant que des tests sanguins ont été réalisés sur la touriste japonaise. Elle a été examinée par des médecins et collabore à l’enquête de la police.
Plusieurs agressions sexuelles d’étrangères en Inde ont mis en lumière le haut niveau des violences contre les femmes dans le deuxième pays le plus peuplé au monde. Six hommes ont été mis en examen à Calcutta (est) en janvier pour l’enlèvement et le viol en réunion d’une touriste japonaise de 22 ans. La jeune femme aurait été retenue en otage pendant un mois après s’être rendue dans le temple bouddhiste de Bodh Gaya dans l’état voisin du Bihar.
Le viol en réunion d’une étudiante indienne, morte de ses blessures, en décembre 2012 à New Delhi avait suscité une vague de réprobation en Inde et dans le monde entier. « Après de tels incidents, la première victime est le tourisme », a réagi lundi Gour Kanjilal, directeur exécutif de l’Association indienne des tour-opérateurs. « Nous avons mis en garde les touristes pour qu’ils n’acceptent ni aide ni nourriture de la part d’inconnus », a-t-il ajouté.
Jaipur, surnommée la ville rose, et le reste de l’état du Rajasthan attirent chaque année des dizaines de milliers de touristes qui viennent découvrir palais et forteresses construits par les maharajas. Les agressions sexuelles contre des femmes occidentales font l’objet d’une importante couverture médiatique en Inde, celles visant des Indiennes restant en revanche très peu médiatisées.
En janvier 2014, une touriste danoise avait été agressée et violée sous la menace d’un couteau à Delhi. En 2013, une cycliste suisse dans l’état du Madhya Pradesh (centre) avait été dévalisée et violée par cinq hommes, tous condamnés à la prison à perpétuité.
AFP