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Inde : une femme attaquée à l’acide pour la cinquième fois


La victime a été attaquée alors qu'elle se trouvait sous protection policière continue. (illustration AFP)

Une Indienne déjà victime par le passé de quatre attaques à l’acide a été la cible d’une cinquième agression de ce type, a annoncé dimanche la police.

Cette mère de 35 ans, qui affirme avoir en outre subi un viol collectif en 2008 à la suite d’un conflit foncier, a été agressée par un homme qui a escaladé un mur d’enceinte du foyer réservé aux femmes où elle séjournait, à Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh, l’État le plus peuplé de l’Inde.

« Elle prenait de l’eau à la pompe manuelle quand l’attaque a eu lieu. L’agresseur s’est enfui » après l’avoir aspergée d’acide », a rapporté le chef de la police locale. Souffrant de brûlures au visage et à une épaule, elle a été admise à l’hôpital, a précisé la police qui a lancé une chasse à l’homme pour retrouver l’auteur de cette attaque.

Sous protection policière 24h/24…

En raison des nombreuses agressions dont elle avait été victime depuis 2008, cette femme était pourtant placée 24h/24 sous la protection des forces de l’ordre, mais le policier armé de faction n’était pas autorisé à pénétrer dans le foyer. L’année de son viol présumé, il y a neuf ans, elle avait en effet une première fois été attaquée à l’acide par deux hommes, toujours dans le cadre d’un conflit foncier. Cette femme avait ensuite à nouveau été agressée en 2012 et 2013 de manière identique et par les mêmes hommes qui voulaient ainsi la contraindre à abandonner les poursuites engagées contre eux devant la justice.

Plus récemment, en mars dernier, ses deux agresseurs l’auraient forcée à avaler de l’acide pendant qu’elle voyageait en train avec une de ses filles. Ces hommes, qui risquent des procès pour toutes ces attaques, ont toutefois été libérés sous caution en avril.

Environ 300 attaques à l’acide ont été signalées en Inde en 2015, d’après les dernières statistiques officielles, mais cela ne représente, soulignent les experts, que la partie émergée de l’iceberg. La plupart de ces agressions sont le fait d’hommes éconduits après avoir fait une demande en mariage ou liées à des différends portant sur des questions de propriété.

Le Quotidien/AFP