La vague de chaleur écrasante qui dure depuis des semaines en Inde a provoqué la mort de plus de 2 000 personnes, selon le dernier bilan.
Des centaines de personnes, surtout parmi les plus pauvres, décèdent chaque été en raison de la chaleur en Inde, mais 2015 s’avère être la deuxième année la plus meurtrière de l’histoire du pays et la cinquième la plus fatale sur l’ensemble de la planète, selon les chiffres du EM-DAT, une base de données internationale sur les catastrophes naturelles.
Les États d’Andhra Pradesh et de Telangana, dans le sud du pays, sont de loin les plus touchés par la canicule et recensent à eux seuls 1 979 décès. 17 autres personnes sont mortes en Orissa, dans l’est et neuf autres ailleurs, ce qui porte le total des décès à 2 005.
Dans l’Andhra Pradesh et le Telangana, le gouvernement a lancé des campagnes d’éducation populaire pour informer les plus vulnérables et les aider à faire face à la chaleur.
Au Telangana, les autorités ont distribué des tracts et utilisent les médias locaux pour inviter les gens à boire beaucoup d’eau et à éviter de sortir à l’extérieur, a indiqué le responsable de la gestion des catastrophes naturelles de l’État.
Selon lui, 489 personnes sont mortes dans l’État. «Il y a eu un petit fléchissement de la chaleur mais nous sillonnons les routes pour expliquer aux gens comment se protéger», explique-t-il. «Les décès vont vraiment ralentir dans les prochains jours», prévoit son collègue d’Andhra Pradesh, où 1 490 personnes sont mortes.
«La situation n’est pas alarmante à présent. La chaleur a baissé et nous voyons moins de nouveaux patients atteints de coup de chaleur arriver», précise un médecin au Rajiv Gandhi Institute for Medical Sciences.
Samedi, les températures maximales tournaient autour de 45 degrés Celsius, les météorologistes à New Delhi avertissant que les températures torrides pourraient se prolonger la semaine prochaine dans plusieurs États. L’Inde parle de vague de chaleur quand la température maximum atteint 45°C ou qu’elle est supérieure de 5°C à la moyenne des précédentes années.
La mousson est guettée avec impatience. Elle est attendue en fin de mois dans le Kerala (sud) mais prendra plusieurs semaines avant de toucher les plaines arides du Nord.
AFP