Des millions de travailleurs se sont mis en grève mercredi pour 24 heures pour protester contre les réformes économiques du gouvernement de Narendra Modi, qu’ils jugent néfastes pour l’emploi.
Dix syndicats soutiennent ce mouvement de grève pour protester contre les initiatives qu’ils considèrent favorables au patronat du gouvernement après l’échec de récentes négociations avec le ministre des Finances Arun Jaitley.
Les syndicats demandaient au gouvernement notamment de renoncer à ses projets de vente de participations dans des sociétés publiques pour renflouer les caisses et de fermer les usines hors d’âge. Ils demandent également des augmentations de salaires.
Quelque 150 millions de personnes dans le secteur bancaire, manufacturier, dans la construction et le secteur minier devaient se mettre en grève, selon les syndicats. Le mouvement affecte aussi les transports. Aux arrêts de bus, les files d’usagers et d’écoliers s’allongeaient tandis que les passagers étaient coincés aux aéroports où taxis et rickshaws étaient nombreux à cesser le travail.
Nombre de banques ont aussi fermé leurs portes pour la journée. Les journaliers, employés de maisons et petits vendeurs étaient aussi appelé à rejoindre le mouvement pour réclamer une hausse du salaire minimum.
Dans le Bengale occidental, où les syndicats ont une forte assise, les rues de la capitale de l’Etat Calcutta étaient largement désertes et les magasins et entreprises fermées, selon les images de la télévision.
Modi a remporté les législatives en mai 2015 sur la promesse de réformer l’économie afin d’attirer les investisseurs étrangers mais l’opposition bloque plusieurs réformes-clé sur l’instauration d’une TVA nationale et l’acquisition de foncier par les investisseurs.
L’économie indienne a connu une croissance moindre que prévu de 7% au premier trimestre et les experts estiment que des réformes sont nécessaires pour au moins maintenir ce cap afin de créer des emplois pour les millions de jeunes.
De précédentes manifestations avaient conduit au blocage de villes et ont coûté à l’économie indienne des millions de dollars en production perdue.
AFP/M.R