Le bilan des victimes de l’incendie qui a dévasté une tour de logements sociaux à Londres s’est alourdi jeudi à 17 morts, tandis que les secours, à la recherche de nombreux résidents portés disparus, peinaient à progresser dans le bâtiment très instable.
« Je peux malheureusement confirmer que 17 personnes sont décédées » a annoncé Stuart Cundy, commandant à la Metropolitan Police, un bilan qui est provisoire.
La Première ministre Theresa May, qui s’est rendue sur place dans la matinée, a ordonné l’ouverture d’une « enquête publique sur ce désastre » survenu dans la nuit de mardi à mercredi. « Nous devons savoir ce qui s’est passé, nous devons avoir des explications, nous le devons à ces gens qui ont perdu leurs proches », a-t-elle déclaré.
M. Cundy a précisé qu’une équipe spécialisée allait tenter de « sécuriser le bâtiment », afin de permettre aux secouristes et aux équipes cynophiles de progresser dans les étages, à la recherche des disparus.
Mais la cheffe des pompiers Dany Cotton montrait peu d’espoir. « Ce serait un miracle de retrouver des survivants », a-t-elle déclaré, précisant que les recherches pourraient prendre des semaines. Des familles entières n’ont toujours pas donné signe de vie, des médias évoquant des dizaines de personnes toujours portées disparues.
L’origine du sinistre restait inconnue mais la colère montait parmi les résidents qui pointaient des défaillances à répétition dans la gestion de l’immeuble de 24 étages, qui comptait 120 appartements et hébergeait quelque 600 personnes dans une enclave populaire du quartier cossu de Kensington.
Le nouveau revêtement de Grenfell Tower faisait en particulier débat.
Le Quotidien /AFP