L’incendie de végétation méditerranéenne qui s’est déclenché mardi à une vingtaine de kilomètres de Montpellier (Hérault) « ne progresse plus », même s’il n’est pas encore fixé, ont indiqué les pompiers mercredi matin, après une nuit de lutte.
« Il ne progresse plus. Il n’est pas encore fixé, parce qu’on a encore de nombreuses lisières à traiter, donc on le passera +fixé+ quand ces lisières seront plus calmes », a déclaré à l’AFP, peu après le lever du soleil, le lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux, porte-parole des pompiers de l’Hérault. « L’objectif, avant que le vent ne se lève, est de vraiment le caler, pour qu’après on puisse entrer en action et qu’on ne soit pas embêtés quand le vent va se relever », a-t-il expliqué.
Les quelque 650 pompiers mobilisés ont continué leur travail au sol toute la nuit, « dans des conditions difficiles puisque sans appui aérien », a souligné M. Bonnafoux. Les surface brûlées depuis le double départ de feu sur la commune de Gignac mardi en fin de matinée sont de l’ordre de « 800 à 900 hectares », selon le porte-parole des pompiers.
Les trois avions bombardiers d’eau de la cellule départementale de l’Hérault devaient reprendre leurs largages à partir de 07H00 « pour vraiment parfaire (le travail) sur les lisières et éviter qu’elles ne reprennent », a-t-il précisé.
Deux départs de feux, distants de 1,5 km se sont déclenchés mardi sur les communes de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas, avant de se rejoindre, dans une zone difficile d’accès et peu peuplée composée de garrigue, de chênes verts et de vignes. « Aucune victime n’est à déplorer » et « aucun dégât » constaté sur les bâtiments, a précisé mardi soir lors d’un point presse le commandant des opérations de secours, le colonel Sylvain Besson.
Quelque 280 personnes ont fait l’objet d’une évacuation préventive sur la commune d’Aumelas et cinquante personnes ont trouvé refuge dans une salle des fêtes de la commune voisine de Vendémian, a précisé la préfecture.
« On voyait sur la colline que le feu progressait, puis après on est rentrés chez nous parce que l’air commençait un peu à être étouffant et ça piquait les yeux », a témoigné Stéphanie Gauthier, habitante du village d’Aumelas, évacuée pour la nuit par les gendarmes et interrogée par l’AFP-TV.