Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a demandé mercredi au président Donald Trump de retirer son décret migratoire qui ferme temporairement les frontières des États-Unis aux réfugiés et aux ressortissants de sept pays musulmans. Des mesures qui n’empêchent pas des terroristes de s’infiltrer, selon lui.
« Ces mesures devraient être retirées au plus vite », a déclaré Antonio Guterres. « Ces mesures violent nos principes de base et elles ne sont pas efficaces si l’objectif est vraiment d’empêcher les terroristes d’entrer aux États-Unis ».
Ce décret, qui suspend l’entrée aux États-Unis des réfugiés pendant trois mois et des ressortissants de sept pays à majorité musulmane (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) pendant quatre mois, suscite un tollé à travers le monde. En ce qui concerne les Syriens, ils sont interdits d’entrer sans limitation de durée.
« L’accueil et l’installation des réfugiés est un devoir », a rappelé le Portugais, qui a dirigé l’agence de l’ONU chargée des réfugiés pendant dix ans. Et ce décret n’empêchera pas des attaques terroristes aux États-Unis, a fait valoir Antonio Guterres, qui a pris la tête de l’ONU le 1er janvier. « Nous sommes confrontés à des organisations terroristes très sophistiquées », a-t-il expliqué. « Si une organisation terroriste mondiale veut attaquer un pays comme les États-Unis, elle ne viendra sans doute pas avec des gens porteurs de passeports de ces pays-là. »
Le Quotidien/AFP