Des sifflets visant le Premier ministre conservateur Viktor Orban et des échauffourées ont perturbé dimanche une cérémonie marquant le 60e anniversaire du Soulèvement de Budapest dans la capitale hongroise.
La cérémonie marquait les 60 ans du début du Soulèvement de Budapest contre le régime communiste, le 23 octobre 1956. Sa répression dans le sang par les forces soviétiques avait conduit quelque 200 000 Hongrois à s’exiler.
Plusieurs centaines d’opposants équipés de sifflets et de cornes de brume s’étaient rassemblés en marge de la cérémonie officielle, organisée devant le Parlement de Budapest et au cours de laquelle Viktor Orban a défendu sa politique anti-migrants devant quelque 15 000 partisans, selon les estimations.
« De temps en temps, la Hongrie se trouve propulsée au cœur de débats décisifs pour l’avenir de l’Europe », a déclaré le dirigeant hongrois, qui s’exprimait aux côtés du président polonais Andrzej Duda, invité pour l’occasion. « Il y a eu une époque ou nous avons autorisé une ouverture des frontières
pour permettre à des Allemands de rencontrer d’autres Allemands, aujourd’hui, en 2016, nous devons fermer les frontières », a souligné Viktor Orban, dans une allusion à la chute du Rideau de fer en 1989 et à la construction l’an passé par la Hongrie d’une clôture barbelée anti-migrants à ses frontières serbe et croate.
La police n’a fait état d’aucune arrestation ni de blessés sérieux lors des échauffourées qui ont opposé des pro et anti Orban. Le dirigeant est contesté par une partie de la population pour ses tendances autoritaires et ouvertement xénophobes.
Le Quotidien/AFP