Le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et l’Australie ont accusé jeudi Pékin d’enfreindre ses obligations internationales après l’adoption par le Parlement chinois d’une disposition controversée sur la sécurité à Hong Kong, en réaction aux manifestations de l’an dernier.
« La décision de la Chine d’imposer la nouvelle loi sur la sécurité à Hong Kong entre en contradiction directe avec ses obligations internationales selon les principes de la déclaration conjointe signée par la Chine et le Royaume-Uni, légalement contraignante et enregistrée auprès de l’ONU », ont déclaré les chefs de la diplomatie de ces quatre pays dans un communiqué commun, exprimant leur « profonde inquiétude ». La loi en question « limiterait les libertés de la population de Hong Kong et éroderait ainsi de manière dramatique l’autonomie et le système qui l’ont rendu si prospère », ont-ils estimé.
Selon eux, ce texte ouvre la voie à des « poursuites pour raisons politiques ». Les quatre pays signataires se disent « extrêmement inquiets » d’une aggravation des « divisions au sein de la société de Hong Kong » et appellent Pékin à « travailler avec le peuple de Hong Kong pour trouver une solution acceptable pour les deux parties ». Sans surprise, les près de 3 000 députés de l’Assemblée nationale populaire (ANP) ont adopté la mesure, qui a déjà provoqué un regain d’agitation dans la région autonome du sud de la Chine.
Pékin a fait de cette loi une priorité après les manifestations monstres de 2019 contre le pouvoir central, qui avaient aussi donné lieu à des violences et alimenté un sentiment indépendantiste. Les opposants démocrates à l’influence de Pékin dans le territoire affirment que la mesure ouvre la voie à une régression sans précédent des libertés dans la métropole financière de 7 millions d’habitants.
LQ/AFP