François Hollande a annoncé jeudi avoir « proposé » à l’Union européenne avec la chancelière allemande Angela Merkel « un mécanisme permanent et obligatoire » d’accueil des réfugiés, lors d’une déclaration commune au côté du Premier ministre irlandais Enda Kenny à l’Élysée.
Angela Merkel a évoqué pour sa part des « quotas contraignants ». « J’ai parlé ce matin au président français. La position franco-allemande que nous allons transmettre aux institutions européennes est que ceux qui ont besoin de protection (…) en bénéficient et que nous avons besoin de quotas contraignants au sein de l’Union européenne pour se partager les devoirs ; c’est le principe de solidarité », a-t-elle déclaré.
Les propositions de Paris et Berlin seront « soumises » le 14 septembre à un conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE à Bruxelles, avant un sommet européen, a-t-il précisé.
« L’Union européenne doit faire davantage, elle doit répartir un certain nombre de personnes qui demandent refuge », a souligné le président français, notant que « c’est ce qui a été fait pour 40 000 Syriens » en juin. « Aujourd’hui, nous parlons de 100 000. Il est donc tout à fait nécessaire d’avoir un mécanisme qui puisse prendre la situation de chaque pays européen pour voir ce qu’il est possible de réserver comme accueil dans ce pays-là en fonction de ses caractéristiques », a-t-il détaillé. « Il ne s’agit plus de s’attacher à des mots, il s’agit de sauver des vies », a enchaîné le président français.
« Il faudra répartir ces demandeurs d’asiles, ces réfugiés, entre les pays d’Europe » @fhollande #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 3 Septembre 2015
« Nous avons besoin d’une politique d’accueil en Europe qui soit digne, ferme et humaine » @fhollande #DirectPR — Élysée (@Elysee) 3 Septembre 2015
Les chancelleries européennes se mobilisent alors que la publication d’une photographie d’un enfant syrien noyé échoué sur une plage turque ne cesse de faire réagir médias et responsables politiques. « Urgence d’agir. Urgence d’une mobilisation européenne », a commenté jeudi matin le Premier ministre français, Manuel Valls, sur son compte Twitter.
Il avait un nom : Aylan Kurdi Urgence d’agir Urgence d’une mobilisation européenne pic.twitter.com/d2wkTGAdhX
— Manuel Valls (@manuelvalls) 3 Septembre 2015
AFP / S.A.