François Hollande a appelé jeudi les Européens à être «clairs et lucides» sur les questions de sécurité, économiques ou climatiques après l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.
«L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis oblige les Européens à être clairs et lucides et capables de relever les défis qui les concernent», a déclaré le chef de l’Etat français à l’Elysée, au côté du Premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen avec lequel il venait de s’entretenir. «Le président de la Commission européenne (Jean-Claude Juncker) comme le président du Conseil européen (Donald Tusk) ont, sur ce point, fait les déclarations nécessaires», a-t-il estimé.
«Mais nous devons aussi être clairs sur ce que nous devons attendre», a insisté le président français, soulignant que «les intérêt européens, c’est d’abord de faire en sorte que nous puissions être en sécurité». «Ce que décideront les États-Unis dans les prochains mois fera que nous serons là encore devant notre responsabilité d’agir», a poursuivi François Hollande.
Le président français a évoqué «les questions économiques et commerciales», le «climat et les accords que nous avons signés» en la matière ainsi que «la lutte contre le terrorisme et ce que nous avons à faire au Moyen-Orient ou en Afrique». «Et puis, il y a les questions de liberté, de dignité, d’égalité entre les sexes qui fondent les valeurs communes que nous partageons, que nous devons partager avec les États-Unis», a-t-il enchaîné.
François Hollande a jugé «très important que les Européens, dans ce contexte nouveau, soient clairs sur leur volonté d’agir ensemble» pour le contrôle des frontières extérieures de l’Union européenne, dans la lutte contre le terrorisme, sur la défense, la croissance économique, la jeunesse ou la culture. Pour lui, le «deuxième défi est de savoir pourquoi les peuples, quand on les consulte, expriment davantage de colère et de peur que de confiance».
«Il y a ce qui relève de la mondialisation» et de ses «désordres» ou le désir «d’être protégés», a-t-il jugé, souhaitant que «les démocrates (…) portent un espoir». De son côté, le Premier ministre danois s’est félicité qu’avec la France, «les échanges montrent que sur de très nombreux sujets, nous sommes côte à côte».
Le Quotidien/afp