Le président russe Vladimir Poutine a annoncé dimanche mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, qui peut comprendre une composante nucléaire, au quatrième jour de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
« J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat », a déclaré M. Poutine lors d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision.
« C’est compris », a acquiescé le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou.
M. Poutine a justifié cette décision par les « déclarations belliqueuses de l’Otan » envers la Russie. Il a également critiqué les sanctions économiques prises à l’encontre de la Russie pour son invasion de l’Ukraine, selon lui « illégitimes ».
Les forces de dissuasion russes sont un ensemble d’unités dont le but est de décourager une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l’utilisation d’armes nucléaires », selon le ministère de la Défense.
Ces forces sont équipées de missiles, de bombardiers stratégiques, de sous-marins et de navires de surface. Sur le plan défensif, elles comprennent un bouclier anti-missile, des systèmes de contrôle spatiaux, de défense antiaérienne et antisatellite.
La Russie a lancé jeudi une invasion de l’Ukraine, provoquant une onde de choc internationale.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence lundi à 15h sur la crise humanitaire en Ukraine, envahie par la Russie, à la demande du président français Emmanuel Macron, a-t-on appris dimanche de sources diplomatiques.
Des responsables du département des Affaires humanitaires de l’ONU et du Haut commissariat aux Réfugiés participeront à cette session.