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Guatemala : 17 morts après des heurts entre détenus


Des membres des gangs dans la cour de la prison Granja Penal Canada le 18 août 2005. (Photo : AFP)

Des violences entre bandes rivales dimanche dans une prison de haute sécurité au Guatemala ont fait 17 morts, selon un nouveau bilan donné lundi par le vice-ministre de l’Intérieur, alors qu’une centaine de policiers tentaient de reprendre le contrôle de l’établissement.

Ces violences meurtrières ont eu lieu dans la prison de Granja Penal Canada, à environ 75 km au sud de la capitale, a précisé devant la presse le vice-ministre, Elmer Sosa. Le procureur Victor Escuintla a expliqué que l’affrontement entre les bandes rivales «paisas» et «cholos» a trouvé son origine dans un match de football qui aurait dégénéré.

Selon la police, les membres de la bande «paisas étaient fatigués de tant d’abus» et auraient décidé d’exécuter 20 membres des «cholos», dont trois ont réussi à s’échapper vers d’autres secteurs de la prison. Le procureur a également précisé que tous avaient été assassinés à l’arme blanche, et que sept d’entre eux avaient été décapités.

Les affrontement ont débuté dans la soirée de dimanche, au moment de la fin des visites, lorsque des dizaines de femmes et enfants quittaient l’enceinte de la prison.

«J’étais en train de rendre visite à mon mari avec mes quatre enfants quand la fusillade a éclaté. On entendait des tirs de partout et je suis sortie en courant avec trois de mes enfants, j’ai dû y retourner pour sauver mon quatrième», a raconté à Heidy Solares.

«Ma fille était en train de dire au revoir à son mari quand la fusillade a commencé. Elle est arrivé à la maison traumatisée, et aujourd’hui (lundi) elle m’a demandé d’aller demander des nouvelles de son mari parce que nous ne savions rien sur ce qui lui est arrivé», a expliqué à Evaristo Juarez, à la recherche de son beau-fils.

La police et l’armée tentaient toujours lundi de reprendre le contrôle de la prison de haute sécurité. D’après M. Sosa, plusieurs détenus ont des armes à feu, ce qui a empêché les forces de sécurité d’entrer dans la prison, où sont incarcérées 3 092 personnes, pour une capacité d’accueil de 600 détenus.

Dimanche, le même responsable avait fait état d’un premier bilan de six morts. Le bilan a augmenté une fois que les secouristes ont pu pénétrer dans l’établissement pénitentiaire.

AFP/M.R.

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