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Grèves/TotalEnergies: la poursuite de blocages « inacceptable » après un accord majoritaire


La CGT continue à réclamer 10% correspondant à "l'inflation plus le partage" des bénéfices engrangés par l'entreprise pétrolière. (Photo : RL)

Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a jugé dimanche « inacceptable la poursuite de blocages » dans cinq sites de TotalEnergies « alors même que des accords majoritaires ont été trouvés pour revaloriser les salaires », lors du « grand rendez-vous » Europe1/CNews/Les Echos.

La grève, entamée depuis bientôt trois semaines, se poursuit dans les raffineries et dépôts du géant pétrolier, avec des conséquences importantes pour de nombreux secteurs d’activités affectés par la pénurie de carburants. Près d’une station-service sur trois (27,3%) manquait d’au moins un produit samedi en France. Dans la région parisienne, la situation était plus tendue avec 39,9% de stations-service en difficulté, selon des données du gouvernement.

TotalEnergies a signé un accord sur des augmentations salariales dans la nuit de jeudi à vendredi avec deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC. L’accord prévoit une « enveloppe » globale de hausse des salaires de 7%, dont 5% d’augmentation générale plus une part individuelle qui pourra différer selon les personnes. Il prévoit en outre une prime d’un mois de salaire, avec un plancher de 3.000 euros et un plafond de 6.000 euros.

La CGT continue elle à réclamer 10% correspondant à « l’inflation plus le partage » des bénéfices engrangés par l’entreprise pétrolière. « Ce qui est inacceptable, c’est qu’il y ait la poursuite de blocages alors même que des accords majoritaires ont été trouvés pour revaloriser les salaires dans les entreprises. Je trouve ça incompréhensible. Vous avez parfois des blocages qui sont des troubles à l’ordre public », a déclaré Gabriel Attal.

« Evidemment qu’il y a un droit de grève, mais à un moment le pays doit aussi pouvoir fonctionner. Ce qui est certain c’est que vous avez quelques syndicalistes qui parfois donnent l’impression de s’assoir sur les intérêts de millions de Français », a ajouté le ministre.

« Vous avez je pense plusieurs dizaines de millions de Français qui à un moment ou à un autre ont été confrontés à ces difficultés, soit de station fermée, soit de station devant laquelle il faut faire la queue pendant deux ou trois heures », a encore mis en avant M. Attal.

Il a estimé qu’il allait « falloir plusieurs jours avant que la situation s’améliore suffisamment pour que les Français le ressentent dans leur vie quotidienne. En 24H, suite aux réquisitions, vous avez l’équivalent de 9.000 m3 de carburant qui ont pu sortir des dépôts, c’est l’équivalent de 110.000 ou 120.000 pleins pour des Français ».