Le trafic ferroviaire était fortement perturbé à Bruxelles vendredi en raison d’une grève des cheminots, avec des conséquences néfastes sur le trafic des lignes régionales et internationales, comme le Thalys et l’Eurostar, selon la Société des chemins de fer belge (SNCB).
« En raison de l’occupation des voies par des grévistes entre les gares de Bruxelles-Nord et Bruxelles-Midi, le trafic des trains est totalement interrompu sur ce tronçon », a dit un porte-parole de la SNCB, Thierry Ney.
La grève est organisée par le syndicat socialiste des services publics CGSP. Elle ne touche en principe que les cheminots de Bruxelles, mais en raison de la situation centrale de la capitale belge, vers laquelle converge le réseau ferroviaire, ses effets se font sentir dans d’autres régions du pays.
Outre Bruxelles, où près de 85% des trains prévus ne circulent pas actuellement, la grève perturbe le trafic entre les deux principales villes de Wallonie (sud), Liège et Charleroi, et en Flandre (nord), a ajouté M. Ney.
« La grève est bien suivie », a affirmé Filip Peers, responsable de la CGSP-Cheminots à Bruxelles, sans toutefois pouvoir donner de chiffres.
« Nous protestons contre la suppression de 6 000 à 7 000 emplois d’ici à 2019 », a-t-il dit, s’insurgeant contre le plan d’économies pour le rail du gouvernement du Premier ministre libéral francophone Charles Michel et de la ministre des Transports Jacqueline Galant.
Les associations de voyageurs Navetteurs.be et TreinTramBus ont réagi de manière indignées: « Il n’est pas normal que les grévistes bloquent les voies pour amplifier l’impact du mouvement », ont-elles déclaré dans un communiqué.
La grève des chemins de fer, commencée dès jeudi soir, doit durer vendredi toute la journée en Belgique et devrait fortement perturber le trafic des trains, y compris celui des Eurostar et des Thalys. L’action de vendredi est la première d’une grève tournante qui reprendra dans d’autres régions de Belgique mi-octobre.
AFP / S.A.