Quatre députés espagnols de Podemos et de partis alliés de gauche ont entamé samedi une grève de la faim d’une semaine, qui se terminera par des réunions publiques pour inciter l’opinion à se mobiliser en faveur des réfugiés.
Les élus mettront fin à cette action symbolique le 22 avril, date à laquelle ils appellent les Espagnols à se réunir 24 heures sur les places, comme geste de soutien aux réfugiés. L’idée est partie de « la honte que nous avons ressentie à cause de cet accord de l’Union européenne avec la Turquie, en voyant que notre Europe violait le droit international », fustige Pedro Arrojo, député de Podemos pour Saragosse qui ne s’abreuve depuis samedi que d’eau salée et sucrée.
L’accord UE-Turquie prévoit notamment le retour en Turquie de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis son entrée en vigueur le 20 mars et, pour chaque Syrien renvoyé vers la Turquie, la réinstallation dans l’UE d’un autre Syrien.
« Nous avons vu que des initiatives commençaient à fleurir : une paroisse qui collectait des chaussures, des voisins qui collectaient des serviettes hygiéniques pour les femmes… », explique Pedro Arrojo, appelant à « transformer cette indignation, cette honte, en action ». Des rassemblements sont prévus dans une dizaine de villes espagnoles, dont Madrid. Miguel Anxo Fernan Vello, élu de la coalition régionale En Marea, alliée de Podemos, s’indigne du fait que l’Espagne avait promis d’accueillir 16 000 réfugiés et n’en a reçu que 18. « Ce n’est pas qu’un manquement, c’est tout simplement atroce », a-t-il dénoncé, appelant l’Espagne à respecter ses engagements.