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Grèce : un séisme de magnitude 5,1 secoue Athènes


Les premiers rapports ne font pas état de dégâts ou de blessés. (Photo illustration NurPhoto)

Un séisme de magnitude 5,1 selon l’observatoire national a secoué vendredi Athènes et la région de l’Attique en Grèce, entraînant quelques dégâts et d’importantes perturbations sur les lignes téléphoniques.

Effrayés par la secousse, habitants et touristes se sont rués hors des magasins et des habitations. Une personne a été légèrement blessée par la chute de morceaux de plâtre dans le centre de la capitale et hospitalisée. La croix en fer d’une Église orthodoxe du centre d’Athènes, dans le quartier touristique de Monastiraki, a été broyée et restait suspendue dans le vide. Des fissures sont apparues sur le bâtiment de style néoclassique du Parlement grec et deux anciennes bâtisses se sont écroulées dans le centre d’Athènes. « Il n’y a pas de blessés graves », a indiqué le porte-parole du gouvernement Stelios Petsas.

Le tremblement de terre s’est produit en début d’après-midi, à 13 kilomètres de profondeur, et son épicentre était situé à 23 kilomètres au nord-ouest d’Athènes, selon l’observatoire national. Il a été ressenti jusque dans la région du Péloponnèse, dans le sud-ouest de la Grèce, et sur l’île d’Eubée, dans le nord-ouest.

« Nous avons cru qu’il s’agissait d’une explosion »

« C’était un tremblement de terre très impressionnant, tout le monde a commencé à courir hors du bâtiment », a déclaré Katerina, employée d’un magasin de cosmétiques près de la place Syntagma à Athènes. « Nous avons cru qu’il s’agissait d’une explosion. Nous étions effrayés », témoigne une autre jeune femme sur la chaîne de télévision publique ERT. Deux hélicoptères de la police et des pompiers survolaient dans l’après-midi la capitale et sa région pour surveiller les bâtiments risquant de s’effondrer. Des ingénieurs civils étaient à pied d’oeuvre pour recenser les dégâts.

« Il n’y a pas de raison de s’inquiéter », a assuré Efthymios Lekkas, responsable de l’autorité grecque de protection contre les tremblements de terre, sur ERT. « Les bâtiments de la capitale sont construits pour résister à des séismes bien plus importants », a-t-il précisé, en recommandant aux habitants soit de rester chez eux soit de se réfugier dans des espaces ouverts, parcs ou places. La première secousse a provoqué des perturbations sur les lignes téléphoniques, qui ont toutefois été rétablies dans l’après-midi.

Près de 20 000 appels à la seconde ont été enregistrés, plus que lors du Nouvel an, selon les médias grecs. Des coupures d’électricité ont aussi eu lieu dans plusieurs quartiers de la capitale. Les pompiers ont reçu une trentaine d’appels de personnes prisonnières dans des bâtiments ou des ascenseurs.

Certaines liaisons maritimes depuis le port du Pirée étaient également retardées. « Pour le moment nous ne pouvons pas être sûrs qu’il s’agit du séisme principal », a déclaré Gerassimos Papadopoulos, un sismologue à la télévision publique ERT. Toutefois, a-t-il ajouté, « trois secousses d’intensité moins forte ont été ressenties par la suite, ce qui est un signe positif qu’il s’agissait du principal séisme ».

A Athènes, le dernier grand séisme survenu en 1999 d’une magnitude de 5,9 avait fait 149 morts dans la région de la capitale grecque, laissant des souvenirs traumatisants chez les Athéniens. La Grèce est située sur d’importantes failles géologiques et les tremblements de terre y sont fréquents, le plus souvent sans faire de victimes.

Le dernier séisme important, d’une magnitude de 6,7, s’était produit en juillet 2017, sur l’île de Kos, dans la mer Égée, provoquant la mort de deux personnes et d’importants dégâts. Elu le 7 juillet, le nouveau gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis a déjà eu à faire face à une situation d’urgence en Chalcidique (nord de la Grèce) où une tempête a fait sept morts et au moins 23 blessés le 10 juillet.

LQ/AFP