Plus de 45 millions de Britanniques sont appelés aux urnes jeudi pour des élections législatives terriblement indécises et susceptibles de façonner l’avenir même du Royaume-Uni, entre sortie de l’Union européenne et perte de l’Ecosse.
La campagne a été frileuse et sans éclat mais le suspense est total, alors que le pays doit choisir entre le conservateur David Cameron, qui brigue un second mandat, et son challenger travailliste Ed Miliband pour conduire le gouvernement les cinq prochaines années.
Dessinant des courbes désespérément plates depuis des mois, les sondages prévoient des résultats tellement serrés qu’il faudra sans doute attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour connaître le vainqueur et la composition du nouveau gouvernement.
« Je n’ai pas la moindre idée de qui sera Premier ministre dans un mois. Aucun sondeur, aucun devin politique ne peut prédire ce qui va se passer jeudi », résume Peter Kellner, le président de l’Institut YouGov.
Le maintien dans l’Union européenne en jeu
Mercredi, lors des dernières heures de campagne, plus de 3900 candidats dans 650 circonscriptions se sont livrés à une surenchère de déclarations, insistant sur les conséquences du scrutin.
Si les conservateurs l’emportent, ils organiseront un référendum sur le maintien ou non du pays dans l’Union européenne (UE) tandis que la victoire annoncée des nationalistes écossais du SNP dans la région septentrionale pourrait les encourager à revendiquer à terme un nouveau référendum d’indépendance, après le rendez-vous manqué de septembre.
« Les Britanniques prennent la décision la plus importante d’une génération », a martelé M. Cameron mercredi, en campagne dans le nord de l’Angleterre et en Écosse.
AFP