Google a annoncé jeudi repousser de près de deux ans son abandon des « cookies », ces traceurs qui permettent au géant de la recherche en ligne de vendre des espaces publicitaires ultra personnalisés, mais qui hérissent les défenseurs de la confidentialité des données.
Le groupe californien a fait savoir dans un billet de blog qu’il avait besoin de davantage de temps pour tester et déployer son nouveau système, qu’il vante comme étant plus respectueux de la vie privée de ses utilisateurs.
Actuellement, Google utilise des « cookies tiers » – ces petits fichiers texte qui collectent des données au gré de la navigation, et servent à cibler les usagers. Ce système inspire un dégoût croissant, au point que l’Europe et la Californie, notamment, ont adopté des lois pour mieux protéger la confidentialité des informations personnelles.
Google travaille sur un système alternatif, qui devait être testé auprès de certains annonceurs à partir du deuxième trimestre de cette année. Au lieu de viser les internautes individuellement, les annonceurs cibleront des segments d’audience – les « FLoC » – comprenant des centaines ou milliers de personnes. Google définira ces segments en fonction de la navigation des utilisateurs.
« Si des progrès considérables ont été réalisés dans le cadre de cette initiative, il est devenu évident qu’il nous faut plus de temps pour faire les choses bien à travers tout l’écosystème », a confié Vinay Goel, responsable chez Google, dans un billet de blog. Cette réforme a été décalée à la mi-2023.
Le navigateur Chrome entend par exemple supprimer progressivement les « cookies » tiers sur une période de trois mois, à partir de la mi-2023 et jusqu’à la fin 2023. « Cela nous donnera assez de temps pour avoir des échanges publics sur les bonnes solutions à suivre, avoir un échange continu avec les régulateurs, et pour que les éditeurs et le monde de la publicité fassent migrer leurs services », a estimé Vinay Goel.
AFP/LQ