Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et son homologue des Armées Florence Parly ont assisté lundi à l’hommage national rendu à Ambert (Puy-de-Dôme) aux trois gendarmes tués mardi dernier par un forcené, alors qu’ils tentaient de porter secours à sa compagne menacée.
« Trois vies sacrifiées pour en sauver une autre… Malgré notre peine, il n’y a pas plus noble sacrifice que celui-là », a déclaré Gérald Darmanin face aux cercueils des disparus recouverts d’un drapeau tricolore.
« Trop souvent, les forces de l’ordre sont critiquées. On rejette sur elles la violence contenue dans notre société, en proie au doute et à l’angoisse. Mais tous ici savent eux que l’immense majorité des Français soutiennent, encouragent, aiment leurs actions », a souligné le ministre.
Au cours de la cérémonie, les deux ministres ont remis la légion d’honneur à titre posthume au lieutenant-colonel Cyrille Morel, au major Rémi Dupuis et au gendarme Arno Mavel, sous les yeux de leurs familles et de leurs camarades. Ils ont également reçu la médaille de la gendarmerie nationale avec palmes de bronze et de la Sécurité intérieure échelon or.
Légèrement blessé par les tirs du forcené, l’adjudant-chef Bertrand Boyon, qui commande le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie d’Ambert, avait été fait un peu plus tôt chevalier de la légion d’honneur par le directeur général de la gendarmerie nationale.
Samedi, dans un communiqué transmis par son avocat, la compagne du forcené avait adressé « ses profondes pensées aux familles des gendarmes », estimant les mots « insuffisants pour exprimer sa reconnaissance ».
Plusieurs centaines de personnes ont pu suivre l’hommage sur une autre place à proximité où avait été installé un écran géant. Tous les commerces d’Ambert ont baissé leur rideau à la demande du maire de la ville.
LQ/AFP