Le Hamas a annoncé suspendre la libération des otages estimant que les autorités israéliennes ne respectent pas les clauses du cessez-le-feu.
Le mouvement palestinien Hamas a annoncé lundi le report sine die de la prochaine libération d’otages israéliens prévue dans le cadre de trêve à Gaza, s’attirant les foudres d’Israël. Alors que la trêve risque de voler en éclats, le président américain Donald Trump, premier allié d’Israël, est revenu lui à la charge en affirmant que les Palestiniens n’auraient pas le droit de retourner dans la bande de Gaza dans le cadre de son plan pour cette enclave dont il veut prendre le contrôle.
Ces développements surviennent alors que la prochaine libération d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens était prévue samedi dans le cadre de l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza. Les otages avaient été enlevés lors d’une attaque sans précédent contre Israël le 7 octobre 2023 menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine, où le mouvement islamiste palestinien avait pris le pouvoir en 2007.
«La libération des prisonniers qui était prévue pour samedi prochain, 15 février 2025, est reportée jusqu’à nouvel ordre en attendant que l’occupation (Israël, NDLR) s’acquitte de ses obligations», a déclaré dans un communiqué Abou Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Aussitôt, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a dénoncé «une violation totale de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages». L’armée a reçu l’ordre «de se préparer à tous les scénarios», a-t-il affirmé dans un communiqué.