Accueil | Monde | Fusillade dans une école en Californie : un enfant et une enseignante tués

Fusillade dans une école en Californie : un enfant et une enseignante tués


L'homme, connu du personnel, est venu pour abattre sa femme. (photo AFP)

Un enfant et une enseignante tués : un peu plus d’un an après l’un des pires attentats récents aux États-Unis, la ville de San Bernardino en Californie est de nouveau frappée par la violence, cette fois dans une école primaire.

« J’ai vu du sang gicler sur le mur, j’ai couru aussi vite que j’ai pu, j’ai perdu une chaussure », raconte Brooklyn Johnson, élève de CE1 de l’école élémentaire North Park. Elle était en classe lundi quand son enseignante de 53 ans, Karen Smith, a été abattue par son mari, dont elle était séparée. Cedric Anderson, âgé également 53 ans, a ouvert le feu vers 10h30 locales (17h30 GMT), touchant mortellement un élève de 8 ans et en blessant un autre avant de retourner son revolver contre lui. En fin d’après-midi, la police de cette ville située à une heure à l’est de Los Angeles a annoncé que « deux adultes et un enfant étaient décédés », tandis qu’un enfant de 9 ans est « dans un état grave mais stable ».

Cedric Anderson, qui était connu du personnel de North Park, avait dit à l’accueil de l’école qu’il venait « déposer quelque chose pour sa femme ». D’après le chef de police Jarrod Burguan il avait eu à faire avec la police par le passé pour violence conjugale, armes et drogues mais n’avait pas fait l’objet de condamnation sérieuse.

Les souvenirs de l’attentat

Le tragique incident est survenu dans une classe pour enfants handicapés ou nécessitant une prise en charge spéciale. La mère de Brooklyn a dû attendre plus de trois heures avant d’être assurée que sa fille ne faisait pas partie des victimes : « J’ai beaucoup pleuré, je suis heureuse qu’elle aille bien ». Peter Mejia, 11 ans, était en plein test de mathématiques quand il a entendu « tac! tac! tac! ». Puis il a commencé à avoir « vraiment peur quand des équipes d’intervention d’urgence de la police sont arrivées et (les) ont fait sortir ». Quatre heures après, il se sentait sonné quand sa mère, en état de choc, est venue le chercher, les yeux rougis et le regard hagard. Elle estime que ce type d’incidents peut désormais « arriver partout », faisant écho au sentiment de beaucoup d’habitants de San Bernardino, qui, interrogés sur la violence dans leur ville, évoquent les attentats de Londres, Berlin, Stockholm…

La plupart des parents ont appris l’incident par des collègues ou des proches, et paniqués, ont dû attendre de longues heures avant d’avoir la certitude que leur enfant était sain et sauf. L’événement a réveillé les souvenirs de l’attentat jihadiste survenu à San Bernardino en décembre 2015. Un couple lourdement armé composé d’un Américain et son épouse pakistanaise avait ouvert le feu lors d’un repas de fin d’année pour fonctionnaires de santé, faisant 14 morts et 21 blessés.

Le Quotidien/AFP