•Le régime syrien a dénoncé samedi matin tôt une « agression barbare et brutale » des Occidentaux, après les frappes menées peu avant l’aube par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre des bases militaires, a rapporté l’agence officielle Sana. Ces frappes visent à « entraver » une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui devait entamer samedi son enquête à Douma sur une attaque chimique présumée, selon Sana. « L’agression (…) a pour principal objectif d’entraver le travail de l’équipe, devancer ses conclusions, et faire pression sur la mission dans une tentative visant à dissimuler les mensonges et les fabrications », des Occidentaux, selon Sana.
•Donald Trump : « Des frappes de précision » pourraient se poursuivre « jusqu’à ce que le régime syrien arrête d’utiliser des agents chimiques interdits. »
• La France, via son ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, rappelle que ces frappes sont « légitimes, proportionnées et ciblées », notamment envers les sites d’armes chimiques. « Un plan de sortie de crise doit être trouvé, avec une solution politique. Nous sommes prêts à y travailler dès maintenant avec tous les pays qui peuvent y contribuer », a précisé Jean-Yves Le Drian lors d’une déclaration conjointe avec la ministre des Armées Florence Parly.
• Royaume-Uni : « Il n’y a pas d’alternative à l’usage de la force pour dégrader et empêcher le recours à des armes chimiques par le régime syrien », a déclaré la première ministre britannique Thérésa May. « Nous avons cherché tous les recours diplomatiques », affirme-t-elle, « mais nos efforts ont été constamment déjoués ». Et d’ajouter : « Cette action collective envoie un message clair: la communauté internationale ne se tiendra pas en retrait et ne tolérera pas l’emploi d’armes chimiques ».
• La Turquie juge « appropriées » les frappes contre la Syrie (communiquée du ministère des Affaires étrangères).
•Allemagne : La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que son gouvernement « soutenait » les frappes visant le régime syrien, une « intervention militaire nécessaire et appropriée » après l’attaque chimique présumée menée il y a une semaine à Douma qui a fait des dizaines de morts.
• Israël a justifié samedi les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie en affirmant que le régime de ce pays continue ses « actions meurtrières », a indiqué un responsable israélien. « L’an dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que l’utilisation d’armes chimiques reviendrait à violer une ligne rouge. Cette nuit sous la direction américaine, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont agi en conséquence. La Syrie continue ses actions meurtrières », a ajouté le responsable israélien, qui a requis l’anonymat. « La Syrie sert également de base pour mener ce genre d’actions, notamment de la part de l’Iran, qui mettent en danger son territoire, ses forces et sa direction », a ajouté ce responsable.
•Le Canada «approuve les frappes occidentales en Syrie» (Justin Trudeau, premier ministre).
•La Russie estime qu’un « nombre significatif » de la centaine de missiles tirés ont été abattus par la défense aérienne syrienne. Moscou n’aurait pour autant pas utilisé sa défense aérienne en Syrie. La Russie avait été prévenue avant le lancement des missiles d’une intervention imminente par les Occidentaux eux-mêmes. Par ailleurs, les frappes reviennent à «insulter le président russe», a estimé l’ambassadeur de Russie à Washington, Anatoli Antonov. Le président n’a pour le moment (8h30 heures de Luxembourg) pas réagi).
• L’ONU « appelle tous les Etats membres à faire preuve de retenue dans ces circonstances dangereuses et à éviter tous les actes qui pourraient entraîner une escalade de la situation et aggraver les souffrances du peuple syrien ». Le secrétaire général Antonio Guterres souligne toutefois : Toute utilisation d’armes chimiques est horrible ».
•Iran : « Les Etats-Unis et leurs alliés, sans aucune preuve et avant même une prise de position de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ont menée cette action militaire (…) contre la Syrie et sont responsables des conséquences régionales de cette action aventuriste », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires, selon son canal Telegram.
AFP / Le Quotidien