Après de longues discussions avec les socialistes, le gouvernement de François Bayrou a échappé à la censure et va pouvoir continuer son travail.
Le gouvernement de François Bayrou a échappé jeudi à la première motion de censure déposée pour le faire chuter, votée par des députés Insoumis, communistes et écologistes, mais pas par la plus grande partie des socialistes.
La motion de censure a été votée par 131 députés, loin des 288 nécessaires pour censurer le gouvernement. Dans son discours, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a défendu son choix d’incarner «une gauche qui propose et avance», prévenant qu’un vote de censure restait «possible à tout moment» et redisant qu’il souhaitait sur les retraites que le Parlement ait «le dernier mot».
Après moult hésitations, au terme d’un long bureau national, les députés socialistes ont décidé de ne pas voter cette première motion, ayant obtenu dans la dernière ligne droite d’ultimes gages du Premier ministre qui espère maintenant pouvoir «doter enfin notre pays d’un budget». Le gouvernement Bayrou a fait de nombreuses concessions : révision de la retraite, abandon de l’allongement du délai de carence d’un à trois jours en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, abandon de la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale, création de 2 000 postes supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap et projet de taxe sur les hauts revenus.