Le gouvernement français estime qu’il existe des « raisons d’espérer » que « fin mars-début avril nous puissions lever le pass vaccinal », en raison de l’amélioration de la situation sanitaire, a déclaré mercredi le porte-parole Gabriel Attal.
Concernant l’école, « il y aura des annonces d’ici la fin de la semaine, j’espère dès vendredi », sur « le protocole qui aura été retenu » et « s’appliquera à compter de la rentrée de la première zone », la zone B, qui rentrera de vacances le 21 février, a-t-il indiqué à l’issue du Conseil des ministres.
Une première réunion s’est tenue mardi entre le ministre Jean-Michel Blanquer, les syndicats d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves, avant une nouvelle réunion et un avis du Haut Conseil à la santé publique (HAS) attendus jeudi.
Sur le front des contaminations, « la baisse franche, nous y sommes », a ajouté Attal.
« Le niveau de personnes hospitalisées reste très élevé, supérieur au record que nous avions connu au printemps 2020, mais dans les projections que nous faisons (…), il y a des raisons d’espérer qu’à cet horizon de temps la situation se sera suffisamment améliorée pour que nous soyons en mesure de lever ces ultimes mesures », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale Alain Fischer avait un peu plus tôt, lors d’une audition au Sénat, estimé qu’une levée du pass vaccinal était envisageable « d’ici la fin mars » début « avril » si une série de conditions étaient remplies.
« D’un point de vue scientifique et médical, il faut un taux d’incidence réduit, on est à 2.500. Réduit ça veut dire largement moins, au moins 10 ou 20 fois moins, mais il y a des éléments de contexte, vous donner un chiffre n’aurait pas de sens », a-t-il indiqué.
Il a aussi évoqué la nécessité que « la surcharge hospitalière actuelle ait disparu, que les hôpitaux reviennent à un état de fonctionnement habituel et que les patients non-Covid puissent être traités sans délais, sans retard ». Il faut également une « couverture vaccinale de rappel élevée », a-t-il dit.
Le « Monsieur vaccins » du gouvernement a souligné que l’exercice de prospective était « un terrain fragile », mais selon lui « ça peut aller assez vite », car l’incidence diminue « assez vite ».
Gabriel Attal a abondé, en indiquant que le pass vaccinal serait levé « dès lors qu’il y aura une normalisation de la situation à l’hôpital, c’est-à-dire qu’il n’y aura plus un hôpital sous très forte tension du fait du Covid ».
À l’école, « on se donne une dizaine de jours d’avance par rapport à la date de la rentrée, conformément au souhait du président de la République », a-t-il aussi fait valoir.
Lors des réunions avec les représentants des parents et des élèves, le gouvernement « veut avancer sur trois directions », a affirmé Attal : d’abord « assouplir » le niveau du protocole qui est aujourd’hui au niveau 3 sur 4, avancer sur la question du port du masque par les enfants, ainsi que sur « la politique de tests ».
La France va devoir augmenter son nombre de lits de réanimation disponible dans les prochaines années de manière permanente et pas seulement lors des pics épidémiques.