Accueil | Monde | France : une 3e dose bientôt élargie à tous ?

France : une 3e dose bientôt élargie à tous ?


La Haute autorité de santé a donné son feu vert pour une 3e dose, en France, pour les plus de 40 ans. (Photo : AFP)

Un rappel de vaccin contre le Covid pour tous les adultes peut s’envisager à cause de la dégradation de la situation en France, estiment les deux instances consultatives créées par le gouvernement à l’occasion de la pandémie.

Selon le Conseil scientifique et le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV), cet élargissement du rappel à tous les adultes, six mois après la vaccination, pourrait permettre de « freiner l’épidémie et réduire le nombre de formes graves ».

Le COSV est le premier à avoir émis cette idée dans un avis daté de vendredi. Dans un avis distinct daté de samedi et rendu public lundi, le Conseil scientifique présidé par l’infectiologue Jean-François Delfraissy appuie aussi cette hypothèse.

« Pour restaurer l’efficacité vaccinale à des niveaux permettant le contrôle de l’épidémie, la généralisation de la dose de rappel à l’ensemble de la population adulte pourrait être une approche efficace », estime le COSV présidé par l’immunologue Alain Fischer.

En France, la dose de rappel (qui est le plus souvent une troisième dose) ne concerne pour l’instant que les plus de 65 ans et les personnes à risques de formes graves de la maladie (ainsi que les soignants). Cette dose sera exigée pour prolonger leur pass sanitaire à partir du 15 décembre.

Le 9 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé que la dose de rappel serait proposée aux 50-64 ans à partir du 1er décembre, sans même attendre l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) chargée d’inspirer la politique de l’exécutif sur ces questions.

Dans son avis, le Conseil scientifique plaide, lui, pour que la dose de rappel devienne nécessaire pour prolonger le pass sanitaire des 50-64 ans, « selon les mêmes modalités » que pour les plus de 65 ans, « mais avec une temporalité adaptée ».

Proposition étudiée prochainement par le gouvernement

Vendredi, la HAS a recommandé d’injecter la dose de rappel à partir de 40 ans. « L’élargissement du rappel aux moins de 50 ans sera étudié prochainement », a indiqué dans la foulée le ministre de la Santé Olivier Véran sur Twitter.

L’accélération actuelle de l’épidémie, conjuguée à la baisse d’efficacité des vaccins avec le temps, est susceptible d’entraîner « une augmentation significative du nombre d’admissions journalières à l’hôpital et en soins critiques », souligne le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale dans son avis.

« Même si le risque de formes graves reste très supérieur pour les personnes non vaccinées (…), le nombre absolu de personnes vaccinées hospitalisées en soins conventionnels ou en soins critiques est loin d’être négligeable », poursuit-il pour justifier le principe d’un rappel.

AFP/LQ