L’homme qui a tué à l’arme blanche une femme de 54 ans dans une maison de retraite pour religieux jeudi soir dans le sud de la France était toujours en fuite vendredi matin et activement recherché, selon des sources proches de l’enquête.
L’hypothèse terroriste n’est à ce stade pas privilégiée, selon une source proche de l’enquête, alors que la France est frappée depuis près de deux ans par une vague d’attentats jihadistes sans précédent. Ces attaques ont fait 238 morts, dont un prêtre tué en pleine messe fin juillet à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen (nord-ouest).
Un important dispositif était en place pour retrouver l’agresseur qui a fait irruption cagoulé et armé dans la maison de retraite « Les Chênes verts », un établissement pour religieux et religieuses situé à Montferrier-sur-Lez, près de Montpellier, où il a tué une aide-soignante avant de prendre la fuite, ont indiqué les mêmes sources.
« En l’état de l’enquête, aucun élément ne permet de caractériser les motivations » du meurtrier, avait déclaré à la presse dans la nuit de jeudi à vendredi le procureur de la République à Montpellier Christophe Barret.
Selon les premiers éléments, peu avant 22 heures jeudi, « un individu seul, encagoulé et armé d’un couteau et d’un fusil à canon scié, a fait irruption dans la maison de retraite », ont rapporté des sources proches de l’enquête, précisant que ses motivations étaient pour l’heure « inconnues ». Le profil de l’homme n’était pas connu dans l’immédiat.
Une aide-soignante a pu donner l’alerte, mais une de ses collègues, âgée de 54 ans, a été trouvée morte à l’arrivée des gendarmes, tuée par arme blanche.
En revanche, aucun des 59 pensionnaires de l’établissement, qui accueillent des religieux et religieuses appartenant à la Société des Missions africaines, n’a été blessé.
Dès jeudi soir, un vaste dispositif a été déployé sur un important périmètre autour de la maison de retraite, qui se trouve dans un parc lui-même adossé à un massif forestier, en bordure de Montferrier-sur-Lez. Une soixantaine d’anciens missionnaires d’Afrique ainsi que six ou sept laïcs et six ou sept religieuses y sont accueillis, selon le maire de Montferrier-sur-Lez Michel Fraysse.
Le Quotidien / AFP