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France : règles assouplies pour limiter les fermetures de classes à cause du virus


Désormais, il faudra trois cas confirmés parmi les élèves d'une même classe (Photo : AFP).

A partir de mardi, un nouveau protocole s’appliquera dans les écoles : les règles concernant les cas contacts d’un élève porteur du Covid-19 vont être assouplies, ce qui devrait limiter le nombre de fermeture de classes.

Pourquoi un nouveau protocole mardi ?
Ce changement a été décidé après la publication jeudi d’un avis du Haut conseil pour la santé publique (HSCP), selon lequel les enfants sont peu susceptibles de se contaminer entre eux et de contaminer les adultes.

« En milieu scolaire, les enfants sont peu à risque de forme grave et peu actifs dans la transmission de la Covid. Le risque de transmission existe surtout d’adulte à adulte et d’adulte à enfant, et rarement d’enfant à enfant ou d’enfant à adulte », écrit le HSCP.

Que va-t-il changer si un élève est positif dans une classe ?
Lorsqu’un enfant sera confirmé cas positif au Covid-19 dans une classe, celle-ci pourra désormais continuer de se tenir normalement pour les autres élèves.

En effet, les autres élèves de la classe ne seront plus considérés comme des contacts à risque.

De même, les personnels – par exemple les professeurs – ne seront pas considérés comme contacts à risque dès lors qu’ils portent un masque grand public de catégorie 1 (comme ceux fournis par le ministère de l’Education). Depuis la rentrée, le masque est obligatoire pour tous les enseignants, y compris en maternelle.

Quand une fermeture de classe sera-t-elle décidée ?
Désormais, il faudra trois cas confirmés parmi les élèves d’une même classe pour que celle-ci soit considérée comme « contacts à risque ». L’Autorité de santé (ARS) validera la liste des élèves et personnels devant être isolés sept jours.

Auparavant, l’ARS pouvait décider une fermeture à partir d’un seul cas dans une classe.

« On a l’impression que le virus s’arrête à la porte de l’école », réagit Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU. « Les enfants ne portent pas de masque, il y a du brassage dans les classes; même s’ils sont moins contaminants, ils le sont quand même ».

« Le risque que l’on prend, c’est de ne plus informer les parents de l’existence de cas à l’école, et que le virus se propage au sein des familles car il peut y avoir des enfants asymptomatiques », explique-t-elle.

« Cette annonce surprise intervient en même temps que la reprise épidémique, donc cela suscite forcément les inquiétudes des enseignants et des parents d’élèves », estime de son côté Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa.

Quand faut-il un test ?
Si un élève est identifié comme un « contact à risque » de Covid-19, il doit rester à son domicile. Il peut revenir à l’école au bout de 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé sans qu’un test ne soit obligatoirement réalisé, à condition toutefois qu’il ne présente pas de symptôme.

S’il présente des symptômes évocateurs, le retour à l’école ne se fait que si les parents attestent par écrit avoir consulté un médecin et qu’un test n’a pas été prescrit. A défaut, le retour ne se fera qu’après 7 jours (si les symptômes ont disparu).

Si un agent est identifié comme « contact à risque », il revient dans l’école ou l’établissement si son test, réalisé 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé, est négatif.

S’il présente des symptômes évocateurs, il reste chez lui et ne peut revenir que si le médecin n’a pas prescrit de test ou, le cas échéant, que ce test est négatif.

Combien y-a-t-il fermetures de classes ?
Selon les derniers chiffres officiels, 89 établissements scolaires – publics et privés sous contrat – sont actuellement fermés en France en raison de cas de contamination par le coronavirus (sur un total de 61.500), dont 76 écoles.

Les classes fermées sont « autour de 2 000 ». « Un chiffre qui va sans doute descendre dans les jours qui viennent » avec le nouveau protocole, a dit lundi le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer sur RTL.

AFP