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France ou Kanaky, la Nouvelle-Calédonie va faire son choix


(Photo : AFP).

La France ou la « Kanaky »? C’est le choix que font dimanche les électeurs de Nouvelle-Calédonie, petit territoire stratégique de 270 000 habitants dans le Pacifique, lors d’un référendum historique où les sondages prédisent la victoire du non à l’indépendance.

Près de 175 000 électeurs de cet archipel français colonisé en 1853 et disposant d’importantes réserves de nickel devront dire s’ils veulent « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ». Ce référendum, qui vient ponctuer 30 ans de décolonisation progressive, est attentivement surveillé par Paris, à 18 000 km de là, et Emmanuel Macron s’exprimera à la télévision à 13 h dimanche (23 heures locales) à l’issue de la proclamation du résultat. « Je ne prendrai pas parti dans ce référendum », avait déclaré le Président en mai lors de sa visite à Nouméa, soucieux de ne pas s’immiscer dans la campagne, ajoutant toutefois que « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ».

Prévu depuis 1998

Ce référendum, prévu par l’accord de Nouméa signé en 1998, est destiné à poursuivre le travail de réconciliation entre Kanak, peuple autochtone du territoire, et Caldoches, population d’origine européenne, entamé avec les accords de Matignon en 1988. Ces derniers avaient été signés après les violences des années 1980 qui avaient culminé avec la prise d’otages et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988, faisant au total 25 morts. Pour le Premier ministre Edouard Philippe, qui arrive sur le Caillou dès le lendemain du scrutin, ce référendum marque « le début de la Nouvelle-Calédonie qui veut construire un avenir ». A la veille du scrutin, Nouméa et ses alentours, qui concentrent les deux tiers de la population, restaient particulièrement calme.

AFP