L’hôpital de Versailles près de Paris est visé depuis samedi soir par une cyberattaque qui perturbe son activité, a indiqué dimanche à l’AFP la direction de l’établissement, confirmant une information de la radio publique franceinfo.
L’accueil des patients est par conséquent « limité », a expliqué l’hôpital, précisant que le système informatique avait été coupé et une cellule de crise ouverte. La cyberattaque n’a « pas d’impact immédiat » sur l’activité de l’établissement et des transferts de patients ne sont « pas envisagés pour l’instant », a assuré sur la télévision privée BFMTV le ministre de la Santé, François Braun.
L’hôpital s’est « mis en mode protection des données », a poursuivi François Braun, précisant que l’attaque « a été détectée tôt », ce qui a permis de « mettre en marche l’ensemble des mesures de protection ».
Selon la direction de l’hôpital, la totalité du centre hospitalier est visée par la cyberattaque.
Le 22 août dernier, l’hôpital de Corbeil-Essonnes qui assure la couverture sanitaire de près de 700 000 habitants en banlieue parisienne avait été la cible d’une cyberattaque. Son fonctionnement avait été fortement perturbé pendant plusieurs semaines pour revenir proche de la normale à la mi-octobre.
L’attaque avait été suivie d’une demande de rançon de 10 millions de dollars, ramenée ensuite à un ou deux millions de dollars.
Les hackers avaient fixé un ultimatum au 23 septembre à l’hôpital pour payer la rançon. Passé ce délai, ils avaient diffusé sur le « dark web » une série de données confidentielles concernant les patients, le personnel ou les partenaires de l’établissement.
Depuis plusieurs mois, hôpitaux et systèmes de santé en France ont été victimes de cyberattaques de la part de groupes de hackers qui ont bloqué ou divulgué des informations confidentielles sur leurs patients et mis des équipements hors service.