L’année dernière a été marquée par des violences sexuelles encore en forte hausse (+12% par rapport à l’an dernier), selon une première analyse de la délinquance en France métropolitaine publiée jeudi par le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).
Déjà en augmentation importante en 2018 (+19%), les violences sexuelles ont poursuivi leur progression (54 100 faits enregistrés), avec notamment des viols en hausse (+19%), les autres agressions sexuelles, y compris le harcèlement sexuel, augmentant de 8%.
Comme l’an dernier, le service statistique note que ces augmentations s’expliquent « par une évolution du comportement de dépôts de plainte des victimes » dans le sillage de l’affaire Weinstein et par des campagnes en faveur de la libération de la parole des victimes. Il souligne en outre que cette augmentation des violences sexuelles enregistrées « s’inscrit dans un contexte d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services ».
Sans compter les féminicides
Les coups et blessures volontaires sur personne de 15 ans et plus progressent de 8%, mais si l’on exclut les violences intra-familiales, cet indicateur augmente de 4% (contre +6% l’an dernier). Les vols sans violence contre des personnes progressent de 3%, tandis que les vols avec armes et les cambriolages de logement, en nette baisse en 2018, restent stables. Cette synthèse de l’Intérieur s’appuie sur des données enregistrées par la police et la gendarmerie, complétées par des statistiques issues de l’enquête annuelle de victimisation pour la mesure des dépôts de plaintes notamment, précise le SSMSI.
Un bilan complet, avec les données consolidées de 2019, sera publié fin mars. Il fera notamment le point sur les féminicides ce qui n’est pas le cas dans la synthèse publiée jeudi où sont recensés 970 homicides (y compris les coups et blessures volontaires suivis de mort), en augmentation de 9%, par rapport à 2018.
LQ/AFP