Le mont Blanc, plus haut sommet d’Europe occidentale, situé dans les Alpes françaises, a été mesuré à la mi-septembre à 4.807,81 mètres, en baisse de près d’un mètre par rapport aux derniers relevés publiés en 2017, ont indiqué mercredi des géomètres-experts.
Une équipe d’une trentaine de personnes s’est rendue à la mi-septembre sur le toit de l’Europe pour procéder trois jours durant à des relevés, ont expliqué ces experts de Haute-Savoie (sud-est de la France), qui effectuent ce type de mesure tous les deux ans depuis une vingtaine d’années.
« Charge maintenant aux climatologues, glaciologues et autres scientifiques d’exploiter toutes les données recueillies et d’avancer toutes les hypothèses pour expliquer ce phénomène », ont-ils souligné lors d’une conférence de presse.
L’objectif des mesures régulières est de « modéliser la calotte glaciaire » et « de constituer et de nourrir une banque de données précises et fiables qui pourront être exploitées par les experts (glaciologues, climatologues…) et surtout transmises aux générations futures », ont noté ces spécialistes.
La dernière mesure rendue publique en 2017 faisait état d’une altitude de 4.808,72 mètres, elle-même en baisse par rapport à celles des années précédentes. C’est en 2007 qu’a été relevée l’altitude la plus élevée (4.810,90 m).
En réalité, les chiffres varient d’une fois sur l’autre car le sommet est « recouvert d’une couche de +neiges éternelles+ qui fonctionne comme une énorme congère et varie en fonction des vents d’altitude et des précipitations ». « Ainsi donc, depuis la nuit des temps, l’altitude du mont Blanc oscille continuellement ». Le sommet « rocheux » culmine pour sa part « à 4.792 m », soulignent les géomètres.
La mesure effectuée en 2019 avait toutefois été tenue « secrète » car « exceptionnellement basse » (4.806,03 mètres) et « à prendre avec beaucoup de pincettes », révèlent-ils. Décision avait été prise à l’époque « d’attendre la mesure de 2021 pour davantage d’explications pédagogiques et scientifiques ».
LQ/AFP