Un reconfinement local dans l’Est ? Un allongement du couvre-feu ? A trois jours de 2021, les Français sont suspendus à d’éventuelles annonces du gouvernement et des voix commencent à réclamer qu’on vaccine plus rapidement.
Un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron a eu lieu mardi matin, mais pourrait ne donner lieu à aucune communication dans l’immédiat. Le président français s’exprimera publiquement au plus tard jeudi, pour les traditionnels vœux du Nouvel An, sans qu’on sache s’il annoncera de nouvelles mesures sanitaires.
Sur Europe 1, le maire de Nancy, Mathieu Klein, a demandé « de ne pas attendre » pour décider un reconfinement au moins local, à l’unisson d’autres élus de la région Grand-Est. Selon Mathieu Klein, le ministre de la Santé, Olivier Véran avec lequel il s’est entretenu, lui a dit que « plusieurs scénarios étaient sur la table, parmi lesquels un reconfinement local, régional, (…) un durcissement de couvre-feu, et (..) aussi une solution d’attente, qui consiste à renvoyer à début janvier des décisions ».
Une cinquantaine de vaccinés en deux jours
En termes de nouveaux cas et de pression sur les hôpitaux, la moitié Est de la France – Grand-Est, Bourgogne Franche-Comté ou Alpes-Maritimes – est particulièrement menacée par un rebond de l’épidémie.
Au niveau national, le nombre des personnes hospitalisées et des cas graves en réanimation à cause du Covid-19 est reparti à la hausse (24 645 et 2 694 lundi). Le nombre de nouveaux cas détectés chaque jour est de 12 000 en moyenne sur les sept derniers jours, loin de l’objectif des 5 000 fixé par le gouvernement.
Après les brassages de population des vacances de Noël, des professionnels de santé veulent des mesures strictes pour éviter une explosion de l’épidémie en janvier. En attendant, la campagne de vaccination débutée dimanche se poursuit dans les maisons de retraite pour personnes dépendantes, seules structures concernées par la première phase. En deux jours, une cinquantaine de personnes ont été vaccinées en France. Alors que l’objectif est d’arriver à un million d’ici la fin février, des voix commencent à s’élever pour dénoncer un rythme jugé trop lent par rapport à l’Allemagne, les États-Unis ou Israël. « Si notre pays ne modifie pas sa stratégie en ouvrant des vaccinodromes, en réquisitionnant les personnes aptes à vacciner, en autorisant aux gouvernants et aux people qui le souhaitent de se faire vacciner pour montrer l’exemple, le coût économique, social et psychologique sera terrible », a tweeté l’économiste Nicolas Bouzou.
LQ/AFP